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13 juillet 2017

Calypso à la voix mélodieuse et envoûtante

Cette nymphe qui ravissait les dieux et les mortels de sa voix mélodieuse et envoûtante, habitait l'île mythique d'Ogygie. Entourée de brume et de nuages, cette île mystérieuse aux confins de l’immensité des océans, apparut à Ulysse au cours d’un naufrage dont il fut le seul survivant. Calypso maîtrisant les vents, accueillit le héros naufragé dont elle s’éprit passionnément. Le nourrissant de nectar et d'ambroisie, elle l’ensorcela pour lui faire oublier son épouse Pénélope et sa patrie. Calypso le retint sept ans dans son antre enchanté, lui offrant même la jeunesse éternelle s’il daignait rester près d’elle. Mais les années passèrent et Ulysse ne goûtant plus aux charmes de la belle, se lassa. Tout le jour, assis sur un rocher face à la mer, il se lamentait, préférant la gloire à l’éternité. Devant les larmes du héros et son désir de revoir les siens, Zeus prit de compassion dépêcha Hermès, son messager le plus zélé, de traverser les mers pour ordonner à Calypso de le libérer. Ne pouvant se soustraire à la volonté du dieu de l’Olympe et le cœur lourd de peine, Calypso aida Ulysse à construire un radeau qu’elle chargea de pain, de vin et d'eau. Elle renvoya son amant vers sa destinée en soufflant une brise légère qui l'emporta loin sur les mers. Inconsolable, Calypso s’en retourna dans son antre près de ses sœurs les nymphes. On dit qu’elle cessa de chanter et mourut de chagrin peu de temps après !

Calypso, 1869 - Henri Lehmann.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

12 juillet 2017

Artémis, une déesse intrépide, mystérieuse et impitoyable

Chasseresse parmi les immortels, Artémis* règne sans partage sur la nature sauvage. Les montagnes et les bois sont soumis à son empire. Cette intrépide déesse hante les forêts impénétrables et vit retirée dans de sombres contrées inaccessibles aux hommes. Pénétrer dans ces lieux est un sacrilège car les divinités des forêts y ont leur royaume, ceux qui osent s’aventurer dans ces lieux sont victimes d’une terrible punition divine. Armée d’un arc en or, de flèches et d’un carquois, Artémis s’adonne au plaisir de la chasse dans les régions les plus inhospitalières des monts de l’Arcadie, accompagnée des vaillantes nymphes oréades et de sa meute de chiens. Son char est tiré par quatre immenses biches aux cornes dorées et aux sabots d'airain, quelquefois un cerf blanc lui sert de monture. Une courte tunique rehausse sa majestueuse beauté et son physique svelte et élancé. Un croissant de lune argenté orne sa tête car elle est aussi une déesse de la lune et sa douce clarté illumine la nuit. Parfois on lui donne des ailes qui symbolisent la course rapide de l’astre lunaire. Après ses longues chasses, elle se retire dans son antre au plus profond des bois, près d’une source limpide et transparente où elle plonge son corps délicat. Dans cet endroit sacré se joua le destin d’Actéon qui par mégarde la surprit au bain. La déesse furieuse le métamorphosa en cerf. Artémis est une chaste divinité, fille de Zeus et de Latone, qui naquit un instant avant son frère Apollon et aida sa mère à le mettre au monde. Témoin des douleurs qu’elle éprouva, elle voua une haine éternelle à l’amour et jura de rester vierge pour toujours et exigea des nymphes qui l’accompagnent une inviolable chasteté. Impitoyable, elle bannit la nymphe Callisto de sa cour et lui défendit de se présenter à ses yeux pour avoir été abusée par Zeus qui l’avait séduite sous la figure d’Artémis elle-même ! Aussi, le Géant Orion sera tué par l’une des flèches d’Artémis pour avoir attenté à sa virginité. Il sera placé par Zeus dans ciel où il formera la plus brillante des constellations. On dit que ses flèches envoient les fléaux de la mort, répandent les épidémies et procurent la mort soudaine qui emporte les femmes en couche. Pourtant, cette déesse insoumise, fière et mystérieuse qui épouvante les bois, soulage et guérit aussi les maux des mortels. Protectrice des nouveau-nés et des jeunes animaux, on l’invoque pendant les accouchements pour une délivrance heureuse. Artémis est celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie et guide les égarés au cœur de la  nuit !

Artémis fait partie de la Triade Lunaire, avec Séléné et Hécate : Artémis, le croissant de lune, incarne la naissance. Séléné, la pleine lune céleste et lumineuse, symbolise la maturité dans le cycle de vie, Hécate représente la nouvelle lune ou lune noire, elle symbolise la mort. La Lune ou Séléné la lumineuse dans le ciel, Artémis ou Diane sylvestre sur la Terre et Hécate ou Proserpine la Terrible aux Enfers. C’est ainsi que la Lune a un triple visage. 

*Artémis est assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine. 

Diana as Personification of the Night vers 1775, Anton Raphael Mengs. La toile fait partie d'un ensemble de quatre tableaux représentant des personnifications des heures de la journée peints afin de servir de dessus de portes pour le boudoir de Marie-Louise, princesse d'Asturie.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

8 juillet 2017

Les Muses, filles de la Mémoire

Elles président aux arts, à l’éloquence et à la poésie, chantent les merveilles de la nature et réjouissent la cour céleste par la douceur de leurs mélodies. Elles célèbrent les louanges des dieux et les exploits des héros. On peint les Muses, jeunes, belles et modestes, agréablement vêtues et couronnées de fleurs. Elles se plaisent dans la solitude des lieux élevés. Leurs demeures favorites sont le Parnasse, le mont Hélicon et le Pinde. Dans ces lieux, environnés de palmiers et de lauriers, elles puisent l’enthousiasme et le génie dans le frémissement des sources et des fontaines aux eaux argentées qui leur sont consacrées. Apollon, dieu de la lyre, préside à leur assemblée, l’Amour et les Grâces habitent à leurs côtés. On prétend que le cheval ailé Pégase leur servait de monture. Ce coursier merveilleux fit jaillir d’un seul coup de sabot l’Hippocrène une source limpide où les poètes, dit-on, viennent chercher l’inspiration. Cependant, quiconque se hasardait à les défier dans leur art était sévèrement puni. C’est ainsi que les Sirènes furent toutes dépouillées de leur beau plumage par les Muses pour avoir osé témérairement leur disputer le prix du chant. Privées du don de voler, elles se réfugièrent dans la houle ténébreuse, non loin des écueils de Charybde et Scylla. Les orgueilleuses Piérides, neuf sœurs fières de leur nombre et de leurs talents, osèrent se comparer aux Muses et les défier au prix du chant. Vaincues, elles s’emportèrent en invectives contre leurs rivales. Les dieux les changèrent aussitôt en Pies. Sous cette forme nouvelle elles gardèrent leur incessant bavardage et leur vanité. Les anciens croyaient vivement à l’origine divine des élans d’inspirations poétiques et vouaient à ces divinités, si célèbres chez les poètes, un culte particulier. On les invoquait au début et à la fin de chaque chant. Aussi, des sacrifices leur étaient offerts dans plusieurs endroits de la Grèce, qui consistaient en libations d’eau, de miel et de lait. Ces filles de Zeus et de Mnémosyne, déesse de la Mémoire, étaient surnommées aussi Mnémosynides. On compte ordinairement neuf Muses :

Uranie la savante, est la muse de l’astronomie et de l’astrologie. Le front ceint d’un diadème au croissant argenté, elle est vêtue d’une robe d’azur parsemée d’étoiles brillantes. On lui donne un compas et un globe qu’elle semble mesurer, des  instruments de mathématiques sont épars à ses pieds. Elle est assistée des Ouranies, les nymphes célestes.

Dans son rapide essor, Uranie à nos yeux,
Dévoile la nature et le secret des dieux.*

Calliope est la muse de l’éloquence et de la poésie héroïque. Le front ceint d’une couronne d’or, d’une main elle tient une trompette et de l’autre un poème épique. A ses pieds on peut voir l’Iliade, l’Odyssée et l’Enéide. Calliope est la mère d’Orphée, poète et musicien qui subjuguait les plus insensibles et les choses inanimées par ses poésies et sa lyre enchantée. Les bêtes sauvages suivaient ses mélopées envoûtantes, les fleuves arrêtaient leur cours pour l’écouter et les Dryades quittaient leurs arbres qui, eux-mêmes, se penchaient pour entendre l’ivresse des accords qui sortaient de son instrument.

Calliope accordant sa lyre avec sa voix,
Eternise en ses vers d’héroïques exploits.

Clio, couronnée de lauriers, préside à l’Histoire. Elle tient dans ses mains une trompette et un livre. Elle tient parfois le plectre et le luth. Elle conserve le souvenir des actions des héros et des grands hommes.

Des empires divers, Clio chante la gloire ;
des rois, des conquérants elle assure la mémoire
.

Thalie préside à la comédie à l’épigramme et à la joie. Couronnée de lierre elle a l’air folâtre. Chaussée de brodequins, elle tient un casque à la main. Quelquefois un singe se tient à ses côtés, symbole de l’imitation satirique.

D’un spectacle agréable employant l’artifice,
Thalie en badinant, sait démasquer le vice.

Melpomène préside à la tragédie, elle chante des vers héroïques. Superbement vêtue, et chaussée de cothurnes, elle apparaît l’air sérieux tenant dans une main des sceptres et des couronnes et de l’autre des poignards.

Melpomène avec pompes étalant ses douleurs,
Nous charme en nous forçant de répandre des pleurs.

Erato préside aux poésies légères, aux chansons amoureuses et à l’élégie. Près d’elle se tient l’Amour avec une torche allumée. Couronnée de myrtes et de roses, elle tient dans sa main une lyre et de l’autre un archet.

Erato des amours célèbre les conquêtes,
Se couronne de myrte et préside à leurs fêtes.

Euterpe préside à la musique, inventrice de tous les instruments à vents, couronnée de fleurs, elle tient dans la main une flûte. A ses pieds sont posés des partitions de musique et des objets de son art.

Euterpe a de la flûte animé les doux sons,
Aux plaisirs innocents consacré ses chansons.

Polymnie préside à la poésie lyrique, au dithyrambe et aux chansons et passait pour avoir inventé l’harmonie. Vêtue de blanc et couronnée de pierreries, la main droite comme pour imposer le silence et la gauche armée d’un sceptre.

Polymnie a du geste enseigné le langage,
Et l'art de s'exprimer des yeux et du visage

Terpsichore vive et enjouée, préside à la danse. Couronnée de guirlandes, elle tient dans sa main une harpe ou un tambour au son duquel elle dirige ses pas en cadence.

Terpsichore excitée au bruit des instruments,
Joins à des pas légers de justes mouvements.
Agile, et surtout leste, elle embellit la danse,
Et se plaît d’en régler les pas et la cadence.

* Précis de mythologie grecque et romaine, contenant des quatrains par Georges Verenet, 1859.

The Dance of the Muses, 1832 - Joseph Paelinck.


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8 juillet 2017

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés
Cet ouvrage est né d’une association mère et fille. Nous avons conjugué nos envies et nos savoir-faire le temps d'un livre consacré aux plantes et aux arbres liés aux rituels de la Saint-Jean, au monde de féerie, aux légendes celtes et à la mythologie....
7 juillet 2017

Mnémosyne, déesse de la mémoire, source de toutes les richesses des savoirs

Occupée à se rappeler le Passé, Mnémosyne trône sur un fauteuil les yeux baissés, la tête un peu penchée, une main sous le menton, plongée dans une profonde réflexion. Un bras enveloppé dans un péplos doré et la chevelure enrichie de perles et de pierreries fines, toute son attitude exprime la méditation et le souvenir. Fille du Ciel et de la Terre, cette divinité ancienne fut l’épouse du puissant Jupiter et enfanta les Muses au nombre de neuf que l’on honorait à l’égal des déesses, car la mémoire est le fruit de l’intelligence, des travaux de l’esprit, des lettres, des sciences, des arts et de la poésie. Aussi, les Muses au doux langage, inspiratrices divines des poètes, aident à supporter les peines et les soucis dont les hommes sont frappés. Mnémosyne, quant à elle, n’oublie jamais, elle guérit les esprits égarés et assure la conservation du savoir. Amie de la Raison, elle invente le langage, réveille la pensée, inspire les âmes et éloigne l’Oubli. Sa puissance est immense et s’étend à la nature toute entière. On dit qu’elle apprit aux hommes l’art du raisonnement et donna un nom convenable à toutes choses dans la nature et à chaque être en particulier. Elle avait une statue à Athènes et une source aux pouvoirs oraculaires qui porte son nom lui était consacrée près de l’antre de Trophonius. Cependant, la mémoire fonctionne avec l’Oubli. Léthé et Mnémosyne forment un couple et celui qui descend consulter l’oracle doit boire à ces deux sources voisines, la première pour perdre le souvenir du passé et de l’existence humaine et la seconde pour conserver en mémoire tout ce que l’on a vu et entendu dans le sanctuaire de Trophonius. Près de la demeure d’Hadès, le souverain du sombre empire, se trouve le secret des eaux de Mnémosyne à l’onde fraîche et rapide.

 

Grâce aux vers immortels, la seule Mnémosyne
Des sciences et des arts conserve l'origine;
Elle se voit revivre en ses propres enfants,
Et des savantes sœurs protège les talents.

 

Jupiter and Mnemosyne, Marco Liberi (1640/1687).

 


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