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14 mai 2024

Galatée et le redoutable cyclope Polyphème

Galatée, à la peau blanche comme le lait, était la plus belle des nombreuses filles de Nérée. Elle s'éprit d’un jeune berger nommé Acis, enfant de Faunus et de la nymphe Symaethis. Mais le plus redoutable et monstrueux des cyclopes, Polyphème, fils de Poséidon et de la nymphe Thoôsa, se consumait d'amour pour la belle Galatée. Ce monstre cruel à l'œil unique et à l'aspect effrayant, qui se nourrissait de chair humaine, habitait non loin du mont Etna dans une caverne. Pour se rendre beau, il coiffait en vain son épaisse chevelure avec un râteau et taillait sa barbe avec une grande faux. Éperdument amoureux de Galatée, ce géant difforme espérait la séduire en murmurant des poèmes et en jouant d'une flûte faite de cent roseaux. Assis face à la mer il suppliait la nymphe de sortir des eaux. Insensible aux soupirs de Polyphème, Galatée rejoignit Acis dans une grotte mystérieuse à l'ombre des saules et des joncs. Furieux, le cyclope sortit de son antre, la terre tremblant sous ses pas, partit à la recherche de la nymphe et la surprit endormie sur la rive près de son amant. Fou de jalousie, Polyphème s'emporta dans une colère terrible et écrasa le berger sous un immense rocher. Terrifiée, Galatée se réfugia dans la mer en implorant les dieux de faire jaillir du sang qui s'écoulait du corps d'Acis une source limpide et claire. Des ondes sanglantes naquit un fleuve rapide qui descend vers la mer et repose ses flots dans l'océan. Les deux amants peuvent ainsi et pour toujours, se rejoindre et s'aimer d’un tendre amour !

Galatée, 1880, par Gustave Moreau.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

12 mai 2024

L’alouette, l’oiseau de la joie et de l’allégresse

Ce petit oiseau du printemps, très répandu sous nos climats, apparaît à la fonte des neiges. Dès que le jour se lève, on peut entendre partout retentir son chant clair et pur jusqu’au coucher du soleil. L’alouette possède un des répertoires les plus riches du monde des oiseaux. On dit qu’elle on grisolle, tirelire ou turlutte. Toujours en mouvement on peut la voir courir à terre et voler admirablement dans les airs de tous côtés en chantant. Aucun petit oiseau ne vole aussi longtemps. Elle peut s’élever perpendiculairement à perte de vue jusqu’aux nues, pour redescendre en piqué comme une pierre vers la terre. Souvent, les alouettes s’abattent en troupe nombreuse dans les pâturages et les champs cultivés, de préférence sur les blés dont elles se gorgent de grains. Elles ont le faucon hobereau en horreur ! Dès qu’il apparaît, les alouettes se taisent, courent et se tapissent au sol ou s’élèvent dans les airs au-dessus de l’oiseau en poussant des cris d’effroi ! Cependant, leur plumage strié de brun foncé les rend presque invisible au sol en cas de danger. Autrefois, les chasseurs les attrapaient « au miroir », des petits morceaux de glace capables de réfléchir les rayons du soleil. Curieuses et fascinées par la magie du miroir, les alouettes accourent et papillonnent comme suspendues dans les airs au-dessus de ces objets aux reflets très brillants. On dit que l’alouette semble sensible à l’influence de la lumière lunaire, en particulier pendant la lune gibbeuse où son activité migratoire nocturne s’intensifie. Pour les gaulois, l’alouette était l’oiseau antique primordial, l’oiseau supérieur à tous les autres par l’ardeur de son chant et l’élévation de son vol, et c’est sans doute pour ça qu’ils en firent un de leur insigne national. Il y a bien longtemps, les sorciers prétendaient que présentée à un malade qui devait mourir, l’alouette détournait aussitôt la tête. Si au contraire elle le fixait amoureusement, elle le délivrait de tout le mal. Sa chair était très estimée autrefois, surtout à l’automne, époque où elle est très grasse et plus savoureuse. L’alouette légère qui se tient haut dans les airs, à perte de vue au-dessus des nues, nous réjouis de son chant qui annonce le printemps !

*Son nom vient de deux expressions gauloises, al : s’élever et aud : chant qui signifiait s’élever en chantant : alauda.

Illustration : Alauda arvensis - The language of birds: comprising poetic and prose illustrations of the most favourite cage birds: with twelve highly-coloured plates, 1837.

 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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12 mai 2024

La coccinelle à sept points, un charmant petit coléoptère

Bête à bon dieu, pernette, geline de la sainte vierge, scarabée de Marie… Annonciatrice d’un temps clément, ce charmant petit coléoptère est le meilleur ami des jardiniers. En effet, la coccinelle est très friande de pucerons, de cochenilles et autres petites bêtes malfaisantes qu’elle détruit en grand nombre grâce à sa tête armée de mâchoires aigües. La coccinelle se plaît dans le suave calice des fleurs de nos jardins. L’hiver elle hiberne en colonie au sol entre la mousse et l'herbe des forêts, mais aussi dans les vieilles pierres et les maisons pour réapparaître au printemps. Dès le réveil de la nature, elle sort de sa retraite hivernale. Remarquable par sa couleur rouge écarlate, l’élégance de son corps et sa tête pourvue de gros yeux à facettes la coccinelle, plus que n’importe quel autre insecte, attire la sympathie et la fait aimer de tout le monde et des enfants en particulier. Comme l’abeille, la coccinelle se distingue des autres insectes par sa nature céleste, on la considère comme une messagère divine entre le ciel et la terre. Aussi, on lui accorde des vertus de porte bonheur et son apparition est toujours un présage heureux, de bon ou de mauvais augure. On dit qu’elle devine le temps et qu’elle a le pouvoir de porter chance à la personne sur laquelle elle se pose. Cependant, prenez garde, car tuer une coccinelle porte malheur et sa mort sera suivie de pluie ou de mauvais temps !

Coccinelle - Photographe : Micael Widell

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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10 mai 2024

L’estragon, l’herbe au dragon

Serpentine, dragonne, herbe de dragon, herbe de Targon… Reine des fines herbes, l’estragon est une plante médicinale et aromatique employée ordinairement en assaisonnement. Cultivé pour ses qualités condimentaires, ce grand végétal pousse dans les sols légers bien ensoleillés. L’estragon doit son nom de « petit dragon » à sa racine tordue qui ressemble à un petit serpent replié sur lui-même. Il y a bien longtemps on mâchait ses feuilles à la saveur fraîche, amère et piquante pour leurs vertus à soigner les maux têtes et de dents, stimuler la digestion et soulager les crises de hoquets. Très réputée pour ses propriétés aphrodisiaques l’herbe du dragon servait à confectionner des philtres d'amour. Aussi, l’eau distillée d’estragon avait la réputation de provoquer des sueurs et de protéger de la peste. On dit que c’est une plante dotée de propriétés magiques qui protègent des attaques de dragon. En effet, l’aspect serpentiforme des racines de la plante assurait une protection contre les morsures de serpents venimeux, les piqûres d’insectes et apaisait le souffle de feu des dragons !

Armoise Estragon/Artemisia dracunculus, 1830.

 


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9 mai 2024

L'ancolie, une fleur aux vertus aphrodisiaques

Colombine, Gants de fée, Cornette, Piboulette, Clochette, Aiglantine... Légère et élégante, l'ancolie au feuillage vert et délicat, rappelle un doigt de gant, un cornet ou bien le bec et les serres de l'aigle. Gracieusement penchées, ces fleurs aux multiples couleurs dotées d'un éperon crochu, attirent particulièrement les papillons et les oiseaux. Le sirop de fleurs d'Ancolie apaise la toux et les feuilles appliquées en cataplasme soignent les plaies. Autrefois, les graines noires et toxiques de cette plante composaient une essence parfumée aux vertus aphrodisiaques. Cet élixir qui exacerbait les sens, suscitait folies et passions amoureuses. Les jeunes filles chastes et pieuses avaient interdiction de s’en approcher. A sa rencontre, les Vestales se couvraient le visage d'un voile. L'ancolie symbolise les humeurs extravagantes et fantasques, mais aussi une certaine sensibilité mêlée de solitude et de mélancolie. Bras et mains frictionnés d’un brin d'Ancolie, vous rendra vif et hardi !

Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


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8 mai 2024

Le myosotis, une herbe discrète et poétique

Oreille-de-souris, petit bleu, herbe d'amour, grémillet, scorpione, myosotis des bois, ne-m’oubliez-pas… Cette herbe charmante aux petites fleurs d’un bleu céleste, parfois blanches ou roses, pousse dans les bois clairs et frais à la lisière des forêts et dans les prés. Elle se montre dès le printemps et produit un effet des plus ravissant au milieu des prairies verdoyantes. Le myosotis offre des épis enroulés en forme de queue de scorpion d’où son surnom de scorpione. Cependant, l’apparence du myosotis varie beaucoup selon les lieux et les régions où il pousse. Autrefois, il était usité pour ses vertus à soigner les yeux. Aujourd’hui, ses propriétés semblent tombées dans l’oubli. Sans pouvoir de senteur, cette fleur des doux souvenirs s’accompagne d’une touchante et mélancolique légende. En effet, les poètes voient dans cette herbe l’âme d’une jeune fille noyée métamorphosée en une petite fleur aux corolles d’azur et au cœur jaune, sur le rivage. Pourvu d’yeux bleus, cette herbe discrète et poétique aux noms les plus tendres est le symbole de l’amour, de la mémoire et des souvenirs.

Le mot myosotis se traduit du grec par oreille-de-souris, ce nom évoque la forme arrondie et velue de la feuille.

 

Illustration : D'après les aquarelles de J. Eudes (1856-1938) dans :
A. Guillaumin, Les Fleurs de Jardins, tome I : Les Fleurs de Printemps, Paul Lechevalier, 1929.

 


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3 mai 2024

La jusquiame noire, l'herbe au grand sommeil

Herbe à la sorcière, herbe aux engelures, mort aux poules, herbe aux cochons... La jusquiame noire aux longues feuilles soyeuses et visqueuses, pousse dans les décombres et le long des sentiers. Ses fleurs jaunes pâles en forme de cloches, veinées de pourpre noirâtre dans leurs corolles, dégagent une odeur nauséabonde. Son fruit est une capsule remplie de nombreuses graines toxiques. Autrefois, les sorcières avaient l’art et la manière de verser dans leur chaudron magique un nombre précis et indispensable de graines de jusquiame noire, afin d'élaborer un onguent qui permettait à leur âme obscure de s'élever dans les airs. Extrêmement dangereuse, cette plante maléfique du monde souterrain entraîne une somnolence pouvant conduire jusqu'au sommeil éternel. Mais bien employée, on prétend qu’elle soulage les tourments du cœur et de l'âme, apporte clairvoyance et perspicacité, rend amoureux et provoque des songes fabuleux et colorés !

Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


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3 mai 2024

La ciguë, une herbe hautement toxique et maléfique

Ciguë de Socrate, Grande Ciguë, Mort-aux-oies, Persil des fous... Cette plante aux grandes feuilles ailées finement ciselées et à la tige creuse tachetée de pourpre, est ornée de petites fleurs blanches qui dégagent une odeur très déplaisante. Elle se rencontre dans les lieux ombrageux, les chemins et les décombres. Connue depuis l'antiquité, cette herbe hautement toxique et maléfique était préparée en décoction et donnée aux condamnés jusqu’à ce que mort s’ensuive. Socrate succomba à ce breuvage mortel. Dans les campagnes d'autrefois, on interdisait aux enfants de s'approcher de cette empoisonneuse sous peine de se faire emporter par un démon. Pour renforcer les pouvoirs magiques de la ciguë et remplir leurs alambics de redoutables sortilèges, les sorcières cueillaient la racine de la plante dans le silence des ombres naissantes des nuits de lune noire. Parfois le jour du sabbat, on aperçoit dans les airs une sorcière tout de noir vêtue, chevauchant une tige de Ciguë !

Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


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1 mai 2024

Typhon, un titan impétueux et furieux !

Génie destructeur, emblème de l’hiver, père des vents funestes, serpentaire… Ce monstre infernal que la Terre et le Tartare ont enfanté, habitait les contrées volcaniques dans une caverne qu’il remplissait de vapeurs empoisonnées. De par sa taille immense et sa nature, ce géant affreux surpassait tous les êtres de la terre, épouvantait les dieux et menaçait le monde d’un retour au Chaos. On dit que son front touchait les étoiles, ses bras l'orient et l'occident, ses yeux lançaient des flammes, ses doigts étaient semblables à des dragons et son corps armé d’ailes était entouré de serpents. Typhon est aussi le plus violent de tous les vents. Ordinairement accompagné des trombes, il souffle de différents points de l’horizon et change à chaque instant de direction. Il s’unit avec la cruelle Échidna qui enfantera des fléaux sans nombre ; l’Hydre de Lerne, le Cerbère, le chien Orthos, les vents malfaisants, la laie de Crommyon, le renard de Teumesse, le Sphinx de Thèbes, la Chimère, le dragon Ladon, le lion de Némée, l'aigle du Caucase… Ce titan orgueilleux et orageux osa entreprendre de renverser Zeus et éclipser sa lumière. Après un terrible combat, Zeus lança la foudre et les éclairs sur le monstre et le terrassa. Il l’ensevelit sous le mont Etna d’où il vomit sans discontinuer des tourbillons de flammes et de fumée. On prétend que les tremblements de terre sont les efforts de l’effroyable Typhon pour soulever la montagne qui l’écrase. Hadès lui-même craint que la terre entrouvre les portes du trépas et que la lumière du jour pénètre dans son empire ténébreux et épouvante les âmes qui entrent sans retour dans le palais de la nuit.

 

On voit dans ce monstre multiforme qu’il représente un concentré de toutes les puissances déchainées que nous livre la nature dans l’univers.

Typhon - The Greek gods, Wenceslas Hollar, Date inconnue (author lived 1607-1677).

 


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