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mythologie
29 avril 2012

La métamorphose de la nymphe Daphné en Laurier

La chevelure flottant au gré du doux Zéphyr, Daphné arpentait les forêts, méprisant les hommes et leurs désirs. Apollon, rempli d’orgueil de sa victoire sur le terrible serpent Python, rencontra sur son chemin Cupidon armé de son arc et se moqua de son pouvoir et de son empire. Mais la gloire d’Apollon est bien inférieure à celle de Cupidon, car dans son carquois se trouve des traits cruels qui repoussent l’amour tandis que d'autres, en or, troublent l’esprit et la raison. Pour se venger de cet outrage, l'Amour lança du haut de son nuage dans le cœur d'Apollon un trait doré et Daphné reçut dans l’âme un trait de plomb. Ne pouvant modérer ses ardeurs en voyant la belle naïade, Apollon se lança à sa poursuite. Insensible, Daphné l'évita en prenant la fuite. Cependant, la nymphe épuisée par cette course insensée, implora son père, dieu du fleuve Pénée, de la sauver. Soudain, les pieds de la naïade s’enracinèrent, son corps s'engourdit d'une écorce légère, ses bras tendu vers le ciel devinrent de tendres rameaux et ses longs cheveux se changèrent en un feuillage au vert éternel qui ne fane jamais. Apollon détacha alors une branche qu’il tressa en souvenir de son premier amour et consacra le laurier à la gloire des plus fameux guerriers et le réserva aussi, aux talents et aux génies. On prétend que cet arbre fait voir en songe la vérité. Depuis, les devins mâchent les feuilles du laurier avant de prophétiser !

Apollon et Daphné, par Tiepolo (v. 17431744).


 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

19 mars 2012

Les humides naïades

Ces nymphes aux prunelles verdâtres, qui reflètent les eaux douces qu’elles gardent farouchement, aiment au sortir de l’eau, se parer de voiles humides et embellir leurs charmes d’herbes aquatiques et de verts roseaux. Les naïades séjournent près des ondes claires et paisibles qui sinuent partout sur la terre, des rivières invitant à la baignade, des fleuves aux ondes tourbillonnantes et des cascades aux eaux fraîches et vives chutant avec fracas. Divinités limpides et fluides, elles plongent avec délice dans l'onde profonde et se laissent porter au fil de l'eau. Elles chantent et dansent sur les rives et s'endorment sur des lits de mousses légères et de joncs. Symboles de bienfaits et de santé, leurs eaux salutaires, aux pouvoirs divinatoires et purificateurs, s'écoulent de leurs urnes débordantes pour arroser, sur terre, les fleurs naissantes et les contrées verdoyantes. Chaque année, après la sécheresse de l’été, les Fontinales étaient célébrées en l'honneur des naïades. Ce jour là, on avait pour coutume de se réunir près des ruisseaux, des fontaines et des puits que l'on couvrait d'herbes florissantes. Les enfants étaient couronnés de fleurs trempées dans l'eau des sources pour les préserver des sorts et des maladies. Présidant à tous les éléments, à l'air lui-même qui en est imprégné, l'eau évoque l'immortalité de leurs âmes jaillissant en volutes bleutées des sources qui dispensent sur Terre, l’abondance et la fertilité !

Hylas and the Nymphs (detail) - John William Waterhouse - 1896.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 mars 2012

Les intrépides nymphes oréades

Belles et chastes, ces nymphes farouches au port altier règnent sur les contrées sauvages, les forêts isolées et hantent les plus inaccessibles sommets. Compagnes de la déesse Artémis, les Oréades peuplent la solitude des montagnes et sillonnent les sentiers montueux et les chemins escarpés de l’Etna. Retirées loin du monde, elles séjournent dans les antres frais et sombres des rochers que le temps à ouvragé. Celui qui s'enflamme pour leur charme et ose s'aventurer dans ces lieux sacrés, sera durement châtié. L’arc à la main, ces chasseresses traquent avec ardeur le gibier des bois de leurs flèches mortelles, à la suite de la divine Artémis. Le front couvert de sueur, épuisées par leur longue course sur les hauteurs, elles reviennent en troupe joyeuse et triomphante. Ensemble, elles célèbrent leur retour en chantant des hymnes à la gloire de leur déesse couronnée d'un croissant de lune. Chaque jour, ces amantes des montagnes et des bois posent leurs armes et suspendent leurs habits de chasse dans les arbres feuillus pour délasser leurs attraits dans les ondes fraîches et ombragées des naïades. Quelques-unes montent la garde pour qu'aucun regard ne puisse surprendre la grâce et la beauté de ces nymphes pudiques et effarouchées. Quelquefois on peut apercevoir, par-delà les cimes embrumées, le cortège des Oréades armées d'arcs et de flèches qui entoure le char d'Artémis tiré par quatre biches !

Nymphs bathing, Hendrick van Balen & Jan Brueghel the Elder, XVIIème siècle.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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17 mars 2012

Circé, magicienne de grand talent !

Virtuose dans l’art des métamorphoses, Circé transformait les gens par sa voix et ses enchantements. Cette fille du Soleil, capable d'un simple geste d'assombrir le front de son père d’un voile nébuleux et de convoquer les dieux de la nuit infernale, habitait une île fascinante recouverte de plantes malfaisantes. Sa connaissance de chaque herbe et sa maîtrise des charmes les plus funestes, lui permettait d'asservir quiconque osait l’importuner ou ne cédait pas à sa volonté. Ainsi, Picus, fils de Saturne, qui s’était égaré sur ses terres, fut changé en pivert pour avoir eu l’outrecuidance de repousser ses avances. Les compagnons d'Ulysse qui exploraient l’île d’Ééa, furent saisis d'un grand effroi en arrivant aux portes du palais de Circé. Majestueuse et inquiétante, la déesse trônait entourée de nymphes et de mille bêtes sauvages se pavanant à ses pieds. Ces pauvres créatures asservies, n'étaient autres que des marins métamorphosés, autrefois, par ses philtres et ses brouets. Cependant, elle fut aimable et accueillit les hommes assoiffés en leur offrant un breuvage enchanté où elle mêla un poison secret. Tandis qu’ils buvaient sans méfiance, Circé effleura leur front de sa redoutable baguette. Les compagnons du célèbre héros se transformèrent aussitôt en vils pourceaux ! Terrifié, Euryloque qui s’était dérobé à la vue de Circé, avertit son maître sans tarder. Pour contrer les sortilèges de la déesse, Ulysse se muni, sur les conseils du dieu Hermès, d'une plante étrange à la racine noire et aux fleurs blanches comme le lait, nommée Moly. Fort de cet antidote, il triompha de Circé en repoussant de son épée la coupe empoisonnée et la baguette magique de cette enchanteresse maléfique. Vaincue, Circé abandonna ses funestes intentions et reçut chaleureusement Ulysse et ses compagnons. Séduits par la troublante magicienne, ils ne reprirent leur route qu'au bout d’une année. Un jour pourtant, l’heure du départ sonna. Circé donna alors à Ulysse les clés du chemin des Enfers d’Hadès pour que l’ombre du devin Tirésias prophétise son avenir. De retour de son voyage dans le royaume des morts, Ulysse écouta avec attention les prédictions de Circé qui le conseilla sur les dangers à éviter en lui dévoilant comment ne pas succomber au chant ensorcelé des sirènes, qui provoque l’oubli de soi-même. Au petit matin, élançant son navire sur les vagues agitées, Ulysse reprit son épopée en s'éloignant de l’île de la divine Circé. La déesse murmura des paroles mystérieuses et souffla dans les voiles un vent léger qui porta Ulysse par-delà les mers vers sa destinée. De leurs amours naquirent Télégonos, Agrios et Latinos ainsi qu’une fille, Cassiphoné. On prétend que Circé, élevée au rang des divinités sur l’ile d’Ééa, était vénérée. Mais on affirme que les dieux lui refusèrent l'immortalité en raison de sa malfaisance et de ses mœurs dépravées !

Circe and her Lovers in a Landscape - Dosso Dossi, 1525.

Boccace, Des claires et nobles Femmes
France, Paris, XVe siècle. Traduction anonyme
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 598, fol. 54v.

 

Circé, la magicienne, désirant garder le héros Ulysse près d'elle, jette un sort à ses compagnons qui sont transformés en porcs. Dans ce manuscrit, l'artiste anonyme a choisi de leur laisser une apparence humaine pour changer leurs têtes qui sont celles de porcs sauvages.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 février 2012

Les Enfers d'Hadès et la mystérieuse Hécate, souveraine des arts de la magie

Le ténébreux Hadès et la sombre Perséphone, règnent sur le monde souterrain. A leurs côtés, trône la Mort aux ailes noires et au visage pâle. Inexorable et terrifiante, elle aiguise sans cesse sa faux tranchante. A l’entrée des Enfers, l’effroyable Cerbère aux gueules béantes et à l’échine hérissée de reptiles, veille sur les âmes qui entrent sans retour dans le palais de la Nuit. Au plus profond des entrailles de la Terre se trouve le Tartare, séjour des âmes criminelles qui ont enfreint les lois divines. Dans ce gouffre insondable, les parjures et les scélérats sont livrés aux Erinyes vengeresses qui n’auront de cesse de tourmenter les meurtriers par le remord et le fouet. Les Parques demeurent près d’Hadès et décident du sort des humains. L’une file leur destin, l’autre tient la quenouille et l’ainée coupe le fil de la vie, même les dieux ne peuvent arrêter ce qu’elles ont entrepris ! Mais la plus remarquable des déesses infernales est sans doute la mystérieuse Hécate à la triple tête couronnée de rameaux de chêne et de vipères entrelacées. Cette divinité qui détient la clef des abîmes, commande au Ciel, à la Terre et aux Enfers. Accompagnée des nymphes Lampades armées de flambeaux ardents, Hécate apparaît lors des éclipses lunaires suivie de ses chiens hurlants et menaçants. Entourée d’une clarté livide, elle porte une dague, un fouet sanglant et retentissant, ainsi qu’une coupe pour les sacrifices funèbres auxquels elle préside. Prodiguant richesses et prospérité à ses adorateurs, elle répand l'abondance et la fertilité ou inflige les plus horribles fléaux à l’humanité. Vengeresse du crime, elle siège au conseil des rois respectables et rend justice à leurs côtés. Elle octroie à son gré la gloire à qui lui plait, récompense le triomphe des guerriers, exauce les prières des voyageurs égarés et secoure les marins qui affrontent l’Océan déchaîné. On invoque la puissante Hécate pendant les accouchements, car Cronos, roi des Titans, lui a donné la noble mission de veiller sur la destinée des enfants. Bienveillante selon sa volonté, cette divinité crainte entre toutes, est vénérée aux carrefours et aux seuils des portes où l’on élève sa statue. On apaise cette redoutable déesse pendant les Hécatésies* par des offrandes nocturnes déposées en son honneur sur un autel. En ces lieux et à chaque nouvelle lune, les sorciers l’appellent sept fois à grands cris après lui avoir sacrifié une hécatombe de taureaux, de brebis noires et de chiens. Souveraine de la magie, des spectres et des terreurs nocturnes, cette déesse des ombres et de la lune, tourmente le sommeil des mortels qui ont provoqué son courroux. Aussi quand l’astre lunaire est dans son déclin, surgissent les Hécatées, fantômes effrayants qui épouvantent l’âme des mécréants. L’empire d’Hécate est immense et plus vaste encore est sa puissance car Zeus qui jamais ne renia ses pouvoirs, lui accorde les plus grandes faveurs et la comble d’honneurs !

 

* Hécatésies : fêtes et sacrifices en l'honneur d'Hécate que l'on faisait tous les mois à Athènes, ville de Grèce où l’on avait le plus de vénération pour cette déesse.

The Triple Hecate, 1795 - William Blake.


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26 février 2012

Les Sirènes antiques aux voix magnifiques

Les Sirènes aux origines incertaines et aux voix sans pareil, enchantent les sens de ceux qui passent près d’elles. Parthénope chante, Leucosie tient une lyre et Ligée joue de la flûte. Compagnes de Perséphone et témoins de son enlèvement, elles prièrent les dieux de leur donner des ailes pour chercher la jeune déesse partout sur la terre, ce qui leur fut accordé. Un jour pourtant, elles furent toutes dépouillées de leur beau plumage par les Muses pour avoir osé témérairement leur disputer le prix du chant. Privé du don de voler, elles se réfugièrent dans la houle ténébreuse, non loin des écueils de Charybde et Scylla. Cependant, un oracle leur prédit qu’elles vivraient aussi longtemps que les marins se laisseraient envoûter par leur chant. Mais si un seul passait, elles périraient. Les Sirènes échouèrent à entraîner Ulysse qui se déroba à leur emprise. Les accords enchantés de la lyre d'Orphée, triomphèrent aussi de leurs talents et protégèrent les Argonautes d’une mort funeste. Deux fois vaincues, les Sirènes réduites au silence se jetèrent dans la mer où Poséidon les accueillit en souveraines. On dit que le vent tombe brusquement à l’approche du séjour des Sirènes quand elles remontent des flots pour assécher leur peine ancienne et leur tourment. Gare aux marins qui se laissent engourdir l'esprit par leurs chants trompeurs, car ils perdront la vie, éblouis par leur beauté et leur enivrante mélodie !

Ulysse et les Sirènes - Victor Mottez 1809/1897.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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25 février 2012

Les Hespérides, nymphes du couchant

Parées de voiles ornés d’étoiles, les Hespérides étaient les nymphes du couchant. Filles de la vénérable déesse de la Nuit, elles habitaient un jardin ravissant au milieu des brûlantes contrées de l’extrême Occident. Gardiennes terrestres unies aux divinités célestes, les Hespérides furent désignées par Héra pour veiller, avec le dragon ladon, sur l'arbre aux pommes d'or qu’elle avait reçu en présent de Gaïa le jour de ses noces avec Zeus. Ces fruits ardemment convoités, étaient sous la bonne garde du gigantesque reptile pourvu de cent têtes d’où sortaient d’horribles sifflements. Son corps enlaçait farouchement l’arbre sacré ployant sous les précieux trésors sans cesse renaissants. On dit que ces pommes aux reflets d’or possédaient des vertus surprenantes. Ainsi, la rapide et légère chasseresse Atalante, impossible à battre à la course, fut vaincue par Hippomène qui laissa tomber dans l'arène les trois pommes d’or qu’Aphrodite lui avait données. Curieuse, la jeune fille s'arrêta pour les ramasser et fut devancée à l'arrivée. C'est aussi avec l'un de ces fruits venus du jardin des Hespérides que la Discorde brouilla les déesses Héra, Aphrodite et Athéna, en jetant une pomme d’or dans la joyeuse assemblée des noces de Thétis et Pélée. Douées de métamorphoses soudaines et extraordinaires, les Hespérides aux voix admirables, accompagnées d’un cygne blanc, font retentir dans leur divin jardin les plus doux chants !

The Garden of the Hesperides - Edward Burne-Jones - 1869/1873.

The Garden of the Hesperides by Frederick, Lord Leighton, 1892.


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15 janvier 2012

Chevaux mythiques et légendaires

Il y a fort longtemps, Neptune, dieu des eaux douces et amères régnant en maître sur les océans, créa devant tous les dieux réunis, le premier cheval, en frappant la terre avec son trident. Né des entrailles de la terre, on dit que cet animal indompté, à la crinière flottante et ébouriffée, incarne les vagues déferlantes frémissantes d’écume qui font trembler les rivages sous les assauts du vent. Fougueux, le cheval piétine le sol de ses sabots retentissants et se cabre furieusement quand le dieu des eaux agite son trident. Aussi, Neptune, qui aime se métamorphoser en cet animal, est le père d’Arion aux crins verts et l’aïeul de Pégase. De race divine, ces chevaux au souffle ardent traversent l’espace et le temps avec la rapidité du vent. Courageux et intrépides, les chevaux contribuèrent souvent à la victoire de leur maître en semant la terreur et la fuite dans les combats, et les plus illustres guerriers leur portèrent un attachement singulier. Mais par-delà les temps, cet animal se distingue par sa couleur. Le cheval blanc représente la lumière, la pureté et la fertilité, il est la monture des rois, des héros et des princes charmants. Doté de pouvoirs extraordinaires, il vole dans les airs comme Pégase ou repousse le mal comme la merveilleuse licorne qui purifie l’eau de tout poison. Certains sont doués de parole et de clairvoyance, d’autres sont les montures des divinités, comme les chevaux du Soleil écumant du feu divin. Le cheval noir quant à lui, symbolise la destruction, les maux et l’affliction. Enfin ceux à la robe pâle sont liés à la mort, à l’au-delà et au passage entre les deux mondes. Leur mission est de guider les âmes vers le royaume des ombres. Mais prenez garde aux chevaux blêmes qui apparaissent parfois pendant les nuits de pleine lune ! Ensorcelés et animés par des forces diaboliques, ils se transforment en créatures ombrageuses et effrayantes pour tourmenter le sommeil des hommes. Ailés, aquatiques, maléfiques ou doués de pouvoirs magiques, ces chevaux légendaires qui guident les âmes vers le monde souterrain ou accompagnent les dieux et les humains, fascinent notre imaginaire !

 

Autrefois, les chevaux étaient couronnés de guirlandes de fleurs et exempts de tout travail pendant les Neptunales célébrées en l’honneur du dieu de l’empire des eaux. Pendant ces fêtes, les chevaux profitaient alors d’un repos mérité que personne n’osait troubler.

 

Les chevaux de Neptune - Walter Crane
Les chevaux de Neptune de Walter Crane, 1893.

 

* Le cheval est un animal psychopompe comme le corbeaul'hippocampe, le dauphin, le phoque, le chien, la chouette, le moineau et le le loup... Ils ont la tâche de transporter l'âme des défunts vers l'autre monde.


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2 janvier 2012

Au gui l'an neuf !

Il fut un temps où, dans l’antique religion des druides, ce proverbe était chanté la veille du jour de l’an pendant la cueillette de gui de chêneLes prêtres gaulois annonçaient ainsi la nouvelle année qui commençait au solstice d’hiver.

 

Le jour de l’an à minuit, la coutume veut que l’on s’embrasse sous une branche de gui, pour s’assurer bonheur, prospérité et longue vie. 
Bonne et heureuse année !

Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé Flora von Deutschland, Österreich und der Schweiz 1885, Gera, Germany.

 


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14 décembre 2011

L’hiver à la chevelure blanche et glacée

La nature qui s’éveille, s’épanouit et meurt selon les lois des saisons, cache maintenant dans l’ombre sa triste nudité. L’obscurité à triomphé du soleil, l’hiver sombre et neigeux a envahi le monde, il faut braver les tempêtes et les vents. C’est le temps des glaces et des neiges, des sombres crépuscules où une froide torpeur envahit nos corps et s’empare de nos âmes. Mais pendant cette saison morte et tranquille, le long sommeil nécessaire et le silence viendront réparer et renouveler la terre qui porte en son sein l'alchimie de la vie de toute la nature pour l’instant engourdie !

Winter evening by Theodor Kittelsen, 1901.

 


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1 décembre 2011

Les druides et le gui sacré de chêne

La cérémonie de gui de chêne, qui était le plus solennel des actes de religion chez les druides, se faisait la sixième nuit du solstice d’hiver au commencement de chaque année. Vêtu de blanc et couronné de feuilles de chêne, un druide montait sur l’arbre désigné par la faveur des dieux et coupait le gui divin avec une serpe d’or. Tout en prophétisant, les autres druides recueillaient le gui sacré dans un drap blanc sans qu’il ne touche jamais terre pour qu’il conserve toutes ses vertus. On prétendait que ce végétal apportait fécondité, chassait les malédictions et purifiait les âmes. Il était aussi un remède à tous les maux et un antidote pour les poisons les plus redoutables. Jadis, le gui de chêne se vendait, disait-on, au poids de l'or. Mais ce qui est remarquable, c'est qu'on ne trouve que rarement le gui sur le chêne. Cette rareté faisait que cette plante était, autrefois, en profonde vénération et qu’on lui attribuait des pouvoirs extraordinaires pour la guérison des maladies, qui donnait lieu aux grandes cérémonies druidiques. Aujourd’hui, le gui, qui a perdu de son antique renommée, est tombé en désuétude et n’est plus guère employé. Cependant, cette plante parasite qui enlace les arbres mais dédaigne la terre, enorgueillit les arbres de son éclatante verdure et de ses fruits quand le rude hiver attriste toute la nature. Le gui reste un grand mystère mais il fait partie des charmes de l’hiver !

La Druidesse par Alexandre Cabanel, 1868.

"The Chief Druid" from "Mona Antiqua Restaurata", 1723.

 


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29 novembre 2011

Les Hamadryades et le chêne

Ces nymphes révérées, à l’abondante chevelure ombragée de verdure, habitent l’écorce des chênes vénérables. Le sort des hamadryades que l’on nomme aussi Querculanes*, est lié corps et âme et pour l’éternité à l’arbre auquel elles sont attachées. Mais on prétend que ces nymphes qui ne peuvent survivre à leur arbre, s’en détachent quelquefois pour goûter aux plaisirs de l’amour. Ainsi, Chrysopélée, sur le point de périr avec son chêne que la violente crue d’un fleuve menaçait d’emporter, supplia Arcas, fils de Zeus et de la nymphe Callisto, qui chassait sur ses terres, de l’aider. Il lui accorda cette faveur en construisant une digue, détournant ainsi le cours des eaux qui endommageait les racines de son arbre. Chrysopélée reconnaissante, couronna Arcas de feuilles de chêne et s’unit tendrement au roi d’Arcadie. Emblèmes de force et de longévité, les chênes qui ornaient la forêt de Dodone étaient consacrés à Zeus. Au pied d’un de ces arbres, qui avaient pour vertu de rendre les oracles, jaillissait une source intarissable. Dans le murmure de l’eau et le bruissement du feuillage que le zéphyr et les hamadryades animaient de doux frémissements, les prophétesses interprétaient les paroles du dieu tout puissant. Cependant, si un chêne était frappé par la foudre et que ses branches étaient battues par les tempêtes et les vents, s'annonçaient alors les plus funestes prédictions !

* Querculanes : en poésie ce sont les nymphes protectrices des chênes. Le chêne étant le nom vernaculaire de nombreuses espèces d'arbres et d'arbustes appartenant au genre Quercus.

Hamadryades - Félicien Rops, 1833/1898.
 

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24 octobre 2011

Le Basilic, une bête antique à l'haleine maléfique !

Mi-coq mi-serpent, cette créature diabolique au regard perçant pétrifie et donne la mort dans l’instant. On prétend que le Basilic naît d’un œuf parfaitement rond, sans jaune, pondu par un vieux coq et qu'un crapaud, âgé d'un certain nombre d'années, couve tendrement ! Ce monstre doté d'ailes épineuses et d'un crochet au bout de la queue, tue par sa seule vue et sème la désolation partout où il passe. Son haleine fétide et le contact de sa peau sont des poisons mortels. Les herbes se flétrissent sur son passage, les rochers sont dissous et les eaux sont infectées. De tous les animaux, seule la belette ne craint pas son venin et ces deux créatures se disputent des combats sans merci dans les forêts. Pour le vaincre, il suffit de lui renvoyer son regard à l'aide d'un miroir. Si vous apercevez ce monstre cruel avant qu’il ne vous voit, vous n’aurez rien à craindre de sa malfaisance, mais si le Basilic rencontre vos yeux le premier, sur-le-champ vous succomberez !

Une belette combattant un Basilic, gravure attribuée à Wenceslas Hollar, 1607/1677.

 

La gravure ci-dessus nous montre une belette combattant un Basilic. Vous remarquerez que ce petit animal très farceur et rusé, s’est entouré le corps d’une plante nommée la Rue. Cette herbe tant redoutée des reptiles, lui permettra de combattre sans crainte le dangereux Basilic au regard pétrifiant, créature mythique mi-coq mi-serpent !

 


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23 octobre 2011

L’hamadryade Deoia et le redoutable Erysichton

Deoia était une hamadryade chère à Déméter, née dans l’écorce d’un chêne d’une splendeur sans égal planté au milieu d’une forêt épaisse habitée d’arbres immenses consacrés à la déesse. Sous ses rameaux parés de bandelettes et d'offrandes, les dryades se rassemblaient les jours de fêtes pour danser d’un pas léger et enlacer l'arbre au tronc vénéré. Un jour pourtant, le redoutable Erysichthon, prince Thessalien qui méprisait les dieux et leur culte, entreprit avec ses hommes à l’allure de géants de raser à coups de hache l’antique forêt de Déméter et le chêne qu’elle aimait tant. Soudain, sous les coups des cognées, une voix tremblante et gémissante sort du creux de l’arbre et demande au profanateur de cesser, mais l’arrogant achève son crime. Le chêne meurtrit fait craquer ses grands bras, s’ébranle et tombe, entraînant avec lui tous les arbres de la forêt. Devant ce sacrilège odieux et cette impiété, Deoia arrachée à la vie prédit à Erysichthon le plus terrible des châtiments. Les dryades en deuil, épouvantées par la mort de leur sœur bien-aimée, conjurent Déméter de les venger. En proie à une grande colère, l’immortelle exauce leurs prières et veut livrer le prince cruel à l’audace criminelle, à la Faim dévorante et éternelle. La déesse nourricière en appelle à une vaillante oréade pour accomplir sa vengeance puisque selon les lois du Destin, la Faim et Déméter ne peuvent se trouver, et l'instruit en ces termes : « Il existe aux confins de la Scythie, une région désolée où rien n’a jamais germé. Va sur mon char ailé et trouve la Faim aux flancs desséchés qui habite avec le Froid, la Pâleur et la Fièvre et transmet mes ordres à l’horrible déesse. Puisse-t-elle s’installer dans les entrailles du perfide et triompher de mon pouvoir et de mes bienfaits ! ». L'oréade monte sur le char de Déméter attelé de rapides dragons volants et s’élève dans les airs en se laissant porter par les vents. Elle arrête sa course sur le mont Caucase et aperçoit le visage pâle et exsangue de la Faim, la bouche avide remplie de dents aigües. Son corps décharné aux os pointus rampe sur le sol à la recherche de quelques brins d’herbes fanés. N’osant s’approcher, l'oréade légère lui adresse du plus loin qu’elle peut la prière de Déméter. A peine son message est-il délivré qu’elle ressent déjà dans son corps l’aiguillon de la Faim. Elle remonte en hâte sur son attelage et s’en retourne avec agilité dans les vertes prairies des plaines de Thessalie. La Faim déploie ses ailes, s’envole et quitte sa contrée aride pour accomplir ses sombres desseins. Elle trouve Erysichthon endormi, étend son ombre au-dessus de l'impie, l’embrasse et répand au plus profond de ses entrailles une insatiabilité perpétuelle. On dit qu’à son réveil, torturé par une voracité sans fin et un rongé par les tourments de la Faim que rien ne pouvait satisfaire, Erysichthon engloutit et épuisa toute ses richesses et devint si famélique qu’il se dévora lui-même !

The Hamadryad - Emile Jean Baptiste Philippe Bin, 1870.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

22 septembre 2011

L’équinoxe d’automne

L’équinoxe d’automne est célébré le 21 et le 22 septembre par les Wiccans, adeptes de la Wicca, par une fête qui se nomme Mabon, fils divin de Modron, déesse-mère dans la mythologie celtique Galloise. Pendant ce rituel, entre lumière et obscurité, où le jour et la nuit sont égaux, on dit que les sorcières coupent et mangent des pommes pour voguer entre les mondes et se préparer aux jours sombres qui annoncent l’hiver. Cette fête de Mabon, dernière célébration avant Samain le nouvel an celtique, représente la fin des récoltes, des moissons, des vendanges et de la chasse. On prétend que les pommiers marquent les frontières entre les mondes. Quant à la pomme, fruit sacré pour les celtes, elle reste l’aliment privilégié de cette fête !

 

Par cette célébration la Terre et le Soleil sont honorés et remerciés avant de s’endormir pour les longues nuits d’hiver !

Tacuinum sanitatis in medicina vers 1390.

 

Automne (Autumpnus)
Nature : Assez froid au second degré
Optimum : Sa période centrale.
Usage : lorsque l'on évolue graduellement vers les contraires, par exemple, vers la chaleur et l'humidité.
Dangers : Il est dangereux aux températures modérées et pour ceux qui prédisposés à la consomption. Neutralisation des dangers: par l'application d’éléments humides et par des bains.
Effets : Accroît l’humeur mélancolique. Il est adapté aux tempéraments chauds et humides, aux jeunes et aux adolescents, au temps des régions chaudes et humides, ou dans les zones tempérées.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 septembre 2011

La déesse Perséphone en automne

Dans le clair-obscur lunaire, la déesse antique Perséphone ouvrira la porte des Enfers avec un rameau de gui, pour rejoindre Hadès son mari. Quand cette divinité disparaîtra dans sa sombre demeure, les semences resteront sous terre pendant les longs mois d’hiver !

Proserpine/Persephone - Dante Gabriel Rossetti, 1874.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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13 septembre 2011

Les Ménades exaltées

Dans l'empire joyeux de Dionysos, la raison se perd sous les flots de vin qui trouble les sens et engendre la folie. D'une main, ce dieu buveur, turbulent et impétueux, tient une coupe et de l'autre un thyrse, orné d'une pomme de pin, d'où il fait jaillir la vigne, le lierre et des fontaines de vin. Vêtues de peaux de tigre, les ménades, escortent le dieu des débordements les plus extravagants pendant les fêtes et les cérémonies étranges qui lui sont consacrées. Emportées par l'ivresse mystique, elles se livrent aux plaisirs libertins en s'abreuvant abondamment du nectar divin. Puis, soudain saisies de frénésie, elles vagabondent les cheveux entremêlés de pampre, les yeux égarés et la bouche écumante, en faisant retentir dans les plaines des cris de joie insensés ! Mais parfois, quand leur chevelure se dresse et s'entortille de vipères venimeuses, l'âme des ces prêtresses s’empare d'une humeur de tigresse. Au son des tambours battants, retentissent alors leurs terribles hurlements. Enhardies par une ivresse funeste et pénétrées d’une aveugle rage, elles lacèrent leurs victimes qu’elles dépècent cruellement, répandant, dans les campagnes et les champs rougies par leur crime, les restes sanglants. Dieu des extases et des mystères, Dionysos veille sur les trésors de l’automne et annonce les vendanges et le vin nouveau. Les Dionysies étaient des fêtes qui invitaient à la joie, aux festins et à l'oubli !

The Youth of Bacchus, 1884 - William-Adolphe Bouguereau.


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