zimzimcarillon

15 février 2013

La métamorphose d'Actéon en cerf

Actéon, fils d’Aristée et petit fils de Cadmus, était un chasseur habile et intrépide. Un jour, après une longue chasse fructueuse sur le mont Cithéron couvert du sang et du carnage des animaux, Actéon rappela ses compagnons hors d’haleine, dispersés sur les sentiers escarpés et les invita à poser les armes et à se reposer. Actéon, quant à lui, s’engagea dans un bois, laissant ses pas incertains le guider dans ces lieux inconnus. Là, s’étendait une vallée couverte de pins et de cyprès consacrée à Diane. Dans l’épaisseur de la forêt, s’ouvrait un antre ombragé, lieu cher à la divine chasseresse, arrosé d’une source aux eaux limpides, aux rives verdoyantes, où elle aimait délasser ses attraits en compagnie des nymphes qui l’entouraient. Actéon entraîné par la destinée, parvint à l’endroit où Diane se baignait. L’imprudent pénétra dans le temple de la déesse et vit ce que nul mortel ne devait voir. Les nymphes, honteuses de leur nudité, remplirent la forêt de hurlements et se pressèrent autour de la chaste déesse pour cacher sa vertu en faisant un rempart de leurs corps. Mais Diane plus grande qu’elles, les dominait encore. Exposée ainsi au regard de cet homme, son teint pris la couleur pourpre de l’aurore. Elle détourna son visage en songeant à son arc et ses flèches rapides laissés sur la rive. Soudain, elle s’arma de l’eau qui coulait sous ses yeux et la jeta au visage de l’audacieux en disant ces mots : « Fuis maintenant et va dire, si tu le peux, que tu as vu Diane paraître sans voile sous tes yeux ! ». Sans le menacer davantage, elle donna à l’indiscret une tête de cerf aux larges bois. Son cou s’allongea, son corps se couvrit d’un beau pelage tacheté, ses mains se changèrent en pieds et ses bras en jambes effilées. A ces changements, Diane ajouta la crainte et lui laissa la raison. Le chasseur effrayé prit la fuite et s’étonna de sa légèreté et de la rapidité de sa course. Dans le miroir des eaux, il vit sa forme nouvelle et cria sa peine, mais sa voix se perdit dans un gémissement plaintif. Au loin, il entendit d’innombrables abois, une meute impitoyable se lançait à sa poursuite emportée par l’ardeur de la proie. Actéon ne savait plus où aller et fuyait les siens qui ne pouvaient le reconnaître. Il tomba à genoux et d’un ton suppliant dit : « Je suis Actéon votre maître ! », mais ses paroles n’étaient pas celles d’une voix humaine. Les chiens qui l’encerclaient maintenant, plongèrent leurs dents dans le corps de leur maître et le mirent en lambeaux. La témérité d’Actéon, due au hasard, fut sans nul doute trop punie. Cependant, quand il exhala son âme, on dit que son châtiment fut digne de la vengeance et de l’austère chasteté de Diane ! 

 

La métamorphose d'Actéon en cerf, planche 24 - Fables choisies tirées des Métamorphoses d'Ovide, 1878.
Gravure : Bernard Picart.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

11 février 2013

Marjane Satrapi, expo

Marjane Satrapi

La dessinatrice de Persépolis et Poulet aux prunes présente, pour la première fois, ses peintures au public. Vingt et une toiles de Marjane Satrapi sont exposées à la Galerie Jérôme de Noirmont.


du 30 JANVIER au 23 MARS 2013
MARJANE SATRAPI
PEINTURES
36-38 avenue Matigon - 75008 PARIS
LUNDI-SAMEDI : 11H -19H

5 février 2013

HEY! modern art & pop culture / Part II

du 25 janvier au 23 août 2013

HEY! modern art & pop culture - Part II

61 artistes internationaux - 14 pays

HALLE SAINT-PIERRE
2, rue Ronsard - 75018 Paris - M° Anvers (2) / Abbesses (12)

2 février 2013

YAGDOM, Chimères et autres songes

22 janvier 2013

Expo "Carapaces" Louise Della

Carapaces - Louise Della

Derniers Jours de l'exposition "Carapaces" par Blandine Laneyrie - Jusqu'au 25 janvier 2013.

Galerie du Triangle

17 janvier 2013

Les Infirmières Galerie, ouverture le 19 janvier

LES INFIRMIERES GALERIE

Les Infirmières Galerie

 


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet 


 

16 janvier 2013

Les Filles de Minée changées en chauves-souris

Habiles à faire de beaux ouvrages et ardentes au travail, les Filles de Minée étaient au nombre de trois : Alcithoé, Leucippé et Arsinoé. Cependant, elles méprisaient le culte de Bacchus et osaient lui contester sa naissance immortelle. Un jour, pendant que tous les Thébains se rendaient à la fête pour rendre honneur à Bacchus, le prêtre qui présidait à la cérémonie nouvelle, leur annonça que ce dernier se vengerait sans pitié. Mais, à l’ombre de leur toit, les Minéides continuèrent à tisser sans relâche de leurs doigts agiles, refusant d’abandonner leurs travaux. Soudain, des bruits de flûtes, de tambours et de trompettes parvinrent à leurs oreilles et une odeur de myrrhe et de safran embauma toute la pièce, ce qui les étonna vivement car elles ne virent personne. Puis, tout à coup, ce qui parut incroyable, leurs trames devinrent peu à peu verdoyantes comme le lierre, leurs fuseaux s’entourèrent de pampre laissant place au thyrse et le fil prit la teinte pourpre du raisin. Tandis que le jour finissait, que la nuit étendait sur la nature son voile gris et que l’air s’emplissait d’horribles hurlements, elles virent briller de toute part des torches flamboyantes éclairant les murs d’ombres terrifiantes. Fuyant devant la lumière, les sœurs sacrilèges cherchèrent les lieux les plus secrets pour se cacher. Pendant leur fuite, leurs membres se rétrécirent et une fine membrane enveloppa leurs bras, leurs corps devinrent noirs et velus. Sans le secours d’un plumage, elles s’élevèrent vers le plafond où elles restèrent suspendues. Elles voulurent exprimer leur douleur mais leurs voix ne furent plus qu’un son aigu. Les filles rebelles de Minée autrefois si fières se changèrent en d’ignobles créatures ennemies du jour. On dit que les chauves-souris n’aiment point les forêts comme les autres oiseaux et ne volent qu’à la tombée de la nuit en fuyant la lumière qu’elles ont en horreur. Depuis, elles hantent les toits de nos maisons, le creux des vieux murs et les antres sombres et mystérieux. Pour avoir filé un jour de fête, ces filles obstinées et impies furent changées en chauves-souris !

 

Compagnes du nocturne Vesper, on les nomme aussi Vespérides. Ce dieu préside au matin, sous le nom de Lucifer ; et au soir, sous le nom de Vesper. Vespertilio est un genre de chauves-souris.

 

Article : La chauve-souris, créature de mauvais augure

Les Filles de Minée - Illustration de Jean-Baptiste Oudry

Gravure réalisée par Jacques Ménil d'après un dessin de Jean-Baptiste Oudry représentant la fable Les filles de Minée (fable 28 du livre XII). Cette gravure est parue dans l'édition complète des fables de La Fontaine, parue en quatre tomes chez l'éditeur Desaint & Saillant, rue saint Jean de Beauvais à Paris, 1755-1759.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

9 janvier 2013

Les Ondines, merveilleuses fées des eaux douces

Cachées parmi les nénuphars et les verts roseaux, les Ondines illuminent par leur belle présence les sources, les rivières et les eaux calmes et dormantes des étangs. Au printemps, sous la lune brillante qui dessine leur silhouette fine, on peut les voir apparaître plongeant nues dans l’onde cristalline. Ces charmantes créatures protègent les eaux douces et pures. On prétend que chaque flot et que le moindre petit ruisseau a son Ondine. Assises sur les margelles des fontaines ou le bord des rives, elles contemplent leur reflet à la surface de l’eau en coiffant sans fin leur chevelure humide avec des peignes d'or et d’argent. Les enfants qui croient aux fées des eaux ont pour coutume de déposer de menues offrandes qui scintillent et miroitent dans les fontaines pour célébrer les Ondines. Enchantées par ces présents, elles font jaillir des sources vives une eau pure, fraîche et intarissable. Dans l’eau cristalline, plonge une beauté divine et limpide, une exquise Ondine!

 

article : Oraison des Ondins

the moose and little princess Tuvstarr" by Helge Kjellin in Among pixies and trolls, 1913. Artist: John Bauer.

 


 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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8 janvier 2013

Le Fantôme, esprit du royaume des morts

Cette pâle créature est l’esprit d'un mort condamné à errer éternellement entre le ciel et la terre. Enveloppé d'une immense draperie blanchâtre, le Fantôme se déplace avec légèreté et semble planer dans l'air. Cet esprit du royaume des morts, que l’on nomme aussi spectre, apparition ou revenant, hante le lieu de son trépas, les maisons abandonnées et les ruines des vieux châteaux. On prétend qu’il revient de l'au-delà pour accomplir une vengeance et tourmenter les humains. Si d'étranges lumières apparaissent dans votre demeure, que des ombres effrayantes et des craquements sinistres envahissent vos couloirs avec des courants d'air glacés, vous êtes sûrement en présence d'un fantôme ! Pour le chasser et lui permettre de se rendre au pays des morts reposer en paix, allumez une bougie blanche par une nuit de pleine lune et ouvrez les fenêtres pour laisser cette âme en peine s'envoler et quitter votre maison à tout jamais !

 

Que les flammes sacrées t’accordent cette faveur, 
esprit qui t'es libéré, pars de ma 
demeure !

John Dee and Edward Kelley invoking the spirit of a deceased person (engraving from the Astrology by Ebenezer Sibly, 1806).

 


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21 décembre 2012

L’hiver, symbole du désespoir de Déméter et la naissance des saisons

Un jour qu’elle cueillait des narcisses et des violettes dans les prairies de Sicile, non loin du mont Etna, Perséphone, fille de Zeus et de Déméter, fut enlevée par Hadès, le terrible souverain des Enfers. Il emporta la jeune déesse dans son sombre empire, malgré la résistance et les cris de la nymphe Cyané et des Sirènes qui l’accompagnaient. Ignorant tout du sort de sa fille, la majestueuse déesse Déméter chercha Perséphone partout sur la terre et la pleura pendant neuf jours et neuf nuits. Voyant l’immortelle en proie à une immense douleur, la naïade Aréthuse, témoin de l’enlèvement de Perséphone, lui révéla la destinée de sa fille devenue l’épouse du ténébreux Hadès au royaume des ombres. Aussitôt instruite du rapt de Perséphone, Déméter maudit la terre et la déclara indigne de ses bienfaits ! Sur son char attelé de rapides dragons, elle traversa les airs, se transporta vers l’Olympe et déclara, les yeux baignés de larmes, que si on ne lui rendait pas sa fille, famine et sécheresse s’installeraient partout sur le monde. Sensible à sa peine et voyant la terre déchue de sa fertilité, le roi des dieux accepta le retour de Perséphone pourvu qu'elle n’ait rien mangé dans l’empire des morts. Déméter crut ramener sa fille avec elle mais les lois du Destin en décidèrent autrement. Ascalaphe, fidèle officier d’Hadès, rendit impossible le retour de la jeune déesse sur Terre en dévoilant à Zeus, avoir vu Perséphone porter quelques grains de grenade à ses lèvres et rompre ainsi le jeun imposé par les Parques. Zeus décida alors que Perséphone devrait passer six mois de l’année dans les ténèbres éternelles près de son mari et l’autre moitié sur Terre en compagnie sa mère. Déméter, indignée de l’indiscrétion d’Ascalaphe, se vengea en jetant de l'eau bouillante du Phlégéthon à la figure du cruel délateur qui se métamorphosa aussitôt en hibou, une créature aux cris lugubres et aux présages funestes. Cependant, malgré l’unique satisfaction qu’elle obtint de Zeus, le calme réapparut dans le cœur de la déesse nourricière qui répandit à nouveau ses bienfaits et l’abondance sur terre. Devenue reine des ténèbres, Perséphone ouvre chaque hiver la porte des Enfers avec un rameau de gui pour rejoindre Hadès son mari. Quand elle disparaît dans sa sombre demeure pendant les longs mois d’hiver, Déméter, son auguste mère, est en deuil et délaisse la végétation terrestre. La nature se met au repos et les semences restent enfouies sous terre avant de reparaître à la lumière quand Perséphone remonte des Enfers. Depuis ce temps, là où il régnait un printemps perpétuel, on vit apparaître le rythme des saisons !

 

Dans cette histoire on voit que Perséphone qui est emportée en Enfer est le grain de blé qui reste sous terre la moitié de l’année. Quand elle remonte sur terre voir sa mère, elle est le blé qui sort du sol et nourrit les hommes.

L'Enlèvement de Proserpine (vers 1650), par Simone Pignoni.

The Abduction of Proserpine, 1631 - Rembrandt van Rijin.


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16 décembre 2012

Les chevaux du Soleil

Légers comme l’air, ces coursiers écumant du feu divin qui emplissent l’air de leurs hennissements, ont des naseaux étincelants d’où jaillit la lumière. Plus prompts que l'éclair, ces quatre chevaux tirent ordinairement le char du Soleil. Ils vivent parmi d'autres dans les écuries célestes, se nourrissent d'ambroisie et se reposent dans les pâturages de l'Hespérie. Le premier se nomme Erythrée et désigne le soleil levant aux rayons rougeâtres. Le second, Actéon le lumineux, marque les rayons clairs de la lumière du matin. Le troisième, Lampos le resplendissant, figure le midi quand la lumière éblouissante est dans toute sa force. Le dernier, Phlégon représente le soleil couchant qui semble, à la fin de sa course, tomber dans la mer et toucher la terre. Quand la nuit se dissipe et que l'Aurore matinale annonce le jour en teintant le ciel de nuages rosés, le Soleil ordonne aux Heures célestes d'ouvrir les portes du ciel en chassant les épaisses nuées. Ces dernières qui mesurent le temps, ont pour mission de prendre soin du char du Soleil et d'atteler les fougueux destriers. Chaque jour, le dieu à la chevelure d’or, d'où émergent les rayons lumineux qui irradient tout son être, guide le quadrige étincelant de feu qui sort des ténèbres pour prendre son envol dans les airs et s'élever vers les cieux. Ensemble, ils parcourent la vaste plaine céleste dans une course embrasée, pour apporter la lumière et la chaleur essentielles à la vie sur terre !

Le Chariot d'Apollon, 1905 - Odilon Redon.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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8 décembre 2012

Le Griffon, gardien des trésors d'Apollon

Son corps de lion lui confère la puissance et la majesté, ses yeux étincelants ont le regard aiguisé de l'aigle, ses plumes, son bec et ses griffes sont acérés comme des lames. Ce mélange d’attributs mortels fait de lui un redoutable combattant, le plus terrible des félins et l’oiseau de proie le plus cruel. Le griffon est une bête à quatre pieds pourvus d’ongles grands comme des cornes de bœufs. Ceux de devant sont armés de griffes d’aigle tandis que ceux de derrière sont dotés de griffes de lion. Cet animal fabuleux est une créature solitaire qui habite les plus hautes montagnes et vit sur un âpre rocher d'où il peut observer toutes les vallées environnantes et se nourrir de proies, qu'il chasse à la nuit tombante. Sa force est prodigieuse et on le dit capable d’emporter un cheval et son cavalier dans ses puissantes serres. Aussi, un Griffon en colère a le pouvoir de flétrir l’herbe et de faner les fleurs d'un simple cri ! Symbole de la force et de la vigilance, seuls les héros et les dieux peuvent dompter cette créature fière et farouche. Selon la légende, le Griffon est le gardien des trésors d’Apollon et tire parfois son char. Cependant, seule Némésis, déesse de la vengeance et de la justice divine, l'utilise comme monture. Gardien de l’or et des trésors de la terre, le Griffon tire les chars de l’Olympe dans les airs !

Jheronimus Bosch - The Garden of Earthly Delights, central panel (detail) - 1480/1490.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "Le griffon est tout à fait chaud ; par sa nature, il tient à la fois des oiseaux et des animaux terrestres. Comme oiseau, il est si rapide qu'aucune masse ne semble l'alourdir ; comme animal, il mange les hommes. Quand il vole dans l'air, il ne va pas tout à fait jusqu'à la chaleur brûlante, mais il s'en approche. Sa chair ne vaut rien pour la nourriture de l'homme, et, si un homme en mangeait, il serait bien malade, car, pour cela, le griffon a complètement la nature des animaux. Mais il n'a complètement aucune des deux natures."...

Les griffons de Bactriane
Jean de Mandeville, Voyages (Livre des merveilles)
Paris, vers 1410-1412
BNF, Manuscrits, Français 2810 fol. 211v

Dans ses fabuleux Voyages en Terre Sainte et en Orient qu'il aurait commencé en 1322, Jean de Mandeville rapporte qu'en Bactriane (Asie centrale), il y a plus de griffons que nulle part ailleurs. Il précise : "Un griffon a le corps plus gros et plus fort que huit lions et plus de grandeur et de puissance que cent aigles. Il est capable d'emporter dans son nid un cheval et son cavalier, ou deux boeufs attelés à une charrue, car ses serres sont aussi longues que des cornes et ses ailes déployées paraissent des arbres".
Les griffons sont ici représentés face à un autre animal fabuleux, le centaure. Dans son texte, Mandeville signale en effet que la Bactriane est aussi peuplée de centaures.

 


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7 décembre 2012

La Baguette magique, l’instrument obligé des fées, des sorcières, des enchanteurs et des devins !

Il y a bien longtemps, HécateCircé et Médée, les magiciennes les plus redoutées de l’antiquité employaient une baguette pour accomplir des métamorphoses et agir sur les éléments en déchaînant les tempêtes et les vents. Depuis, c’est l’arme obligée des fées, des sorcières, des enchanteurs et des devins avec laquelle ils opèrent les plus grands prodiges. La baguette magique est l’apanage des fées marraines qui influencent fortement la destinée humaine et dispensent à leur gré les dons, les richesses et le bien. Symbole de leur puissance surnaturelle, la baguette magique endort ou réveille à volonté les gens ou suspend le temps comme dans la belle au bois dormant. De leur baguette merveilleuse, elles changent les citrouilles en carrosse, les animaux en aimables serviteurs et les vieux haillons en habits d’or et de pierreries comme dans cendrillon. Mais il jaillit parfois de certaines baguettes toutes sortes de maléfices. Ces baguettes malfaisantes sont remises par le diable en personne aux sorciers et aux sorcières lors de leur premier sabbat. Ensemble, ils tracent des cercles sur la terre pour appeler les démons et lancent dans les airs toutes sortes de malédictions. Quelques unes sont divinatoires comme la baguette des sourciers ordinairement coupée dans un rameau fourchu en bois de coudrier. On lui attribue des vertus surprenantes comme celles de découvrir les eaux, les secrets, les trésors cachés sous terre et les métaux et parfois même les voleurs et les meurtriers. Aussi, par une force naturelle cette baguette s’anime et tourne dans la main en s’inclinant vers la terre comme un aimant. On dit que la vraie baguette magique doit être parfaitement droite et taillée dans une pousse de l’année de bois de noisetier, d’amandier, d’aubépine, de chêne, de saule, de sureau ou de pommier. Pour accroître sa puissance on l’orne à son extrémité d’un cristal miroitant où sont gravés des formules secrètes et des enchantements. Ce rameau long d’une coudée, doit être coupé de la main gauche avec une faucille d’or dès que le soleil paraît ou se couche sur l’horizon sans oublier de prononcer quelques incantations : « Toi morceau de bois, baguette des prêtresses d’autrefois, par ma volonté et le charme opéré, réveille-toi et deviens baguette divinatoire afin de me révéler tout ce que je veux savoir ! ». Qu’il en soit ainsi !

Circé par Gio Francesco Barbieri dit le Guerchin, 1590/1666. 

 

Circé est représentée avec ses attributs de magicienne, au moment où elle a résolu la mort de son mari. Le vase qu'elle tient renferme le poison qu'elle veut lui donner. Ses yeux semblent s'arrêter sur le livre de ses enchantements que l'on voit placé sur une table à côté d'un autre vase. Dans sa main droite elle tient sa redoutable baguette magique avec laquelle elle opère les plus grands prodiges.

 


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1 décembre 2012

La belle au bois dormant

« Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la Princesse. 
- Je file, ma belle enfant, lui répondit la vieille qui ne la connaissait pas.
- Ha ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? Donnez-moi que je voie si j'en ferais bien autant. »
Elle n'eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu étourdie, et que d'ailleurs l'Arrêt des Fées l'ordonnait ainsi, elle s'en perça la main, et tomba évanouie... 

La belle au bois dormant est blessée d'un fuseau, instrument de la Parque Clotho qui tient le fil des destinées humaines.

La Belle au bois dormant de Charles Perrault illustré par Gustave Doré - 1897
La Belle au bois dormant sur le point de se piquer le doigt, un conte de Charles Perrault, illustration de Gustave Doré1897.


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28 novembre 2012

Art terrible, le salon | Invitations

du 29 novembre au 2 décembre 2012 - Espace Commines, Paris III.

Art Terrible 2012 - Invitation pour 2 personnes à imprimer

Cécile Decorniquet, photographe 
http://artterrible.fr/

22 novembre 2012

La métamorphose d’Arachné en araignée

Arachné, qui excellait dans l’art d’assortir les fils et de varier les nuances et les reflets sur des métiers divers, colorait avec grâce l’univers. Malgré son humble origine, son nom était célèbre dans toutes les villes de la Lydie. Souvent les nymphes délaissaient leurs bosquets, leurs grottes humides ou leurs ondes sacrées pour voir le fuseau s’animer sous ses doigts habiles et admirer la toile achevée. Un jour pourtant, cette jeune fille perdit toute modestie en prétendant surpasser la déesse Athéna dans l’art de tisser et osa lui disputer l’empire des beaux arts. Offensée d’une telle témérité, l’immortelle accepta le défi. Pendant le face à face, les deux fileuses entrelacèrent les fils légers sous leurs aiguilles rapides avec délicatesse et virtuosité. Sous les mains d’Athéna se mêlaient mille couleurs, l’or et la soie et l’histoire des dieux s’écrivait sous ses doigts. La jeune Lydienne, quant à elle, peignait de ses mains graciles toutes les faiblesses et les crimes des dieux. Cependant, lorsque les ouvrages furent terminés, force était de constater la victoire d’Arachné qui tissa une toile de toute beauté. Irrité de ce succès, Athéna se vengea de sa rivale en la frappant au visage de plusieurs coups de navette et d’un seul regard déchira l’ouvrage. Ne pouvant supporter cet affront, l’infortunée humiliée se pendit de désespoir à un cordon. La voyant ainsi pendue, Athéna prise de compassion adoucit son destin en déclarant : « Vis, malheureuse, mais toujours suspendue ! Et que ce châtiment s’applique jusqu’à ta descendance la plus reculée ». À l’aide d’une herbe au suc venimeux, choisie par la redoutable Hécate, la déesse métamorphosa Arachné qui perdit soudain ses traits. Son ventre se gonfla du noir venin dont elle était imprégnée et se changea en une fileuse araignée aux longs doigts effilés qui lui servent maintenant de pieds. Depuis, fidèle à ses anciens travaux, la mortelle Arachné abusée par les dieux continue à ourdir sa toile en tirant de son corps des fils déliés !

Comme Minerve et Arachné, les Parques sont aussi de célèbres filandières de l’antiquité. Redoutables fileuses des destinées humaines, elles tiennent entre leurs mains le commencement, la durée et la fin...

 

Femme Araignée 2008 Cécile Decorniquet
Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 novembre 2012

Portraits en lumière so(m)bre : un article de CLGB magazine, Open Art Revue • Issue 21

« Il y a une recherche entre la nostalgie et le devenir, une recherche d’abandon chez mes modèles afin d’en souligner une gravité, un aspect sacré hors du temps »

CLGB magazine, Open Art Revue - Issue 21

Pges 19-22-23 • Ccile Decorniquet - Cécile Decorniquet Studio

CLGB magazine, Open Art Revue • Issue 21

19 novembre 2012

La Vouivre et son escarboucle

Insaisissable et redoutable, cette créature serpentine porte sur le front une pierre étincelante appelée escarboucle*. Parée de son joyau qui éclaire son chemin, la Vouivre prend son envol à la tombée de la nuit pour aller chasser et s'abreuver dans les eaux calmes des rivières. Guidée par son escarboucle, elle glisse dans les airs avec la rapidité d’une étoile filante, ne laissant dans son sillage qu'une longue traînée de feu aveuglante. Dès l’aube, elle disparaît dans les profondeurs de la terre pour veiller sur les trésors souterrains. Quand elle pêche dans l'onde limpide, la vouivre détache son précieux bijou qu'elle pose à l'abri des regards au milieu des roseaux et des herbes humides. On affirme que celui qui pourrait s'emparer de l'escarboucle serait à jamais riche et heureux. Mais si la vouivre surprenait le mécréant à refermer les doigts sur son bijou miroitant, il se consumerait sur le champ et se réduirait en cendre dans l'instant !

 

Quiconque osera dérober l'escarboucle tant convoitée verra ses doigts se tordre
et se brûler !

Serpent ailé avec une bague en rubis, (détail) - Lucas Cranach l'Ancien, 1514.

 

* L'escarboucle selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "L’escarboucle se développe pendant les éclipses de lune. En effet, lorsque celle-ci est en période de fatigue, comme si elle allait manquer de forces – car parfois elle montre qu’elle manque de forces, lorsque, sur l’ordre divin, elle annonce que vont se produire famine, peste ou changement de royaume – alors le soleil verse toutes ses forces dans le firmament, la réchauffe de sa chaleur, et, par ses feux, la réconforte, lui redonne vigueur et la fait à nouveau briller : il met en quelque sorte sa langue sur le visage de l’autre, pour la sauver de la mort, elle qui est déjà morte. C’est à ce moment-là que naît l’escarboucle. C’est pourquoi elle possède l’éclat du soleil qui cherche à ressusciter la lune : ainsi, elle brille plus la nuit que le jour, et son éclat va croissant jusqu’à ce que la lumière du soleil l’éclipse. Comme les éclipses de lune sont rares, rare aussi est l’escarboucle. Sa puissance est également particulière et fort redoutable : il ne faut la mettre à l’épreuve qu’avec une craintive attention."...
"Dans quelque lieu que se trouve une escarboucle, les esprits aériens ne peuvent arriver à produire des apparitions fantastiques, car ils ont peur d’elle et s’en écartent."

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

18 novembre 2012

Les Faunes, créatures champêtres et bucoliques !

Ces êtres bons et gentils, qui se nourrissent de racines et de fruits, conversent avec les arbres et les animaux et vivent dans les bois et les forêts enchantées près des nymphesMi-homme mi-bouc, les faunes ont l'apparence d’un jeune homme robuste et agile. Ils ont une queue frisée, des sabots et des oreilles pointues. Leur front couronné de pin et d'olivier sauvage est orné de petites cornes. Les faunes ne sont pas immortels mais sont dotés d'une grande longévité. Ils inspirent les humains pendant leur sommeil et protègent les troupeaux des loups. Un brin malicieux, ils aiment égarer les promeneurs dans la forêt, mais sans méchanceté. Le faune joue de la flûte de Pan et mène une existence de loisirs et de plaisirs en parcourant les forêts et les prés verdoyants. Il aime poursuivre les nymphes farouches et craintives et les séduire avec ardeur, provoquant chez ces dernières un trouble enchanteur !

 

Au son de la flûte de Pan les clairières s’animent, attirant les nymphes
et les beautés divines !

Des créatures issues des mythes antiques. Illustration (détail)
de 
Friedrich Justin BertuchKinderbuch Fabelwesen 2, 1806.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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17 novembre 2012

PAPIER MACHE magazine, Issue 4 | the ingenues

CECILE DECORNIQUET PHOTOGRAPHE

PAPIER MACHE magazine - Issue 04

http://www.papier-mache.com.au/

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