zimzimcarillon
13 juillet 2017

Calypso à la voix mélodieuse et envoûtante

Cette nymphe qui ravissait les dieux et les mortels de sa voix mélodieuse et envoûtante, habitait l'île mythique d'Ogygie. Entourée de brume et de nuages, cette île mystérieuse aux confins de l’immensité des océans, apparut à Ulysse au cours d’un naufrage dont il fut le seul survivant. Calypso maîtrisant les vents, accueillit le héros naufragé dont elle s’éprit passionnément. Le nourrissant de nectar et d'ambroisie, elle l’ensorcela pour lui faire oublier son épouse Pénélope et sa patrie. Calypso le retint sept ans dans son antre enchanté, lui offrant même la jeunesse éternelle s’il daignait rester près d’elle. Mais les années passèrent et Ulysse ne goûtant plus aux charmes de la belle, se lassa. Tout le jour, assis sur un rocher face à la mer, il se lamentait, préférant la gloire à l’éternité. Devant les larmes du héros et son désir de revoir les siens, Zeus prit de compassion dépêcha Hermès, son messager le plus zélé, de traverser les mers pour ordonner à Calypso de le libérer. Ne pouvant se soustraire à la volonté du dieu de l’Olympe et le cœur lourd de peine, Calypso aida Ulysse à construire un radeau qu’elle chargea de pain, de vin et d'eau. Elle renvoya son amant vers sa destinée en soufflant une brise légère qui l'emporta loin sur les mers. Inconsolable, Calypso s’en retourna dans son antre près de ses sœurs les nymphes. On dit qu’elle cessa de chanter et mourut de chagrin peu de temps après !

Calypso, 1869 - Henri Lehmann.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

29 octobre 2016

Les nymphes célestes au regard azuré

Brillantes de lumière et de poussières étoilées, ces nymphes fines et aériennes enveloppées de voiles pourpres et de bleu céleste, peuplent l’Ether par-delà les nuages entre le feu et l’air que respirent les dieux. D’un souffle léger elles écartent les nuées, règnent sur les vents et gouvernent les sphères des cieux. Certaines abreuvent la Terre de leurs pleurs comme les Hyades ou président à l’astronomie et à l’astrologie comme la muse couronnée d’étoiles, Uranie. Munie d’une baguette et d’un globe posé sur un trépied, cette divinité cosmogonique veille, assistée des nymphes Ouranies, à l'harmonie de la vie sur Terre et de la nature en particulier. Les Heures célestes environnées d’horloges et de cadrans, indiquent la position des astres dans le ciel et mesurent le temps. Les Heures du jour dotées d’ailes recouvertes d’or et de rosée, sont les compagnes du dieu de la clarté. Elles ont pour mission d’atteler et dételer les éclatants et fougueux destriers du Soleil. Celles du soir, drapées aux couleurs de l'horizon, de voiles noirs et de pavots, obscurcissent et assoupissent le monde. Les Heures impondérables, qui parcourent successivement l’espace, dirigent le char des Saisons. Ces nymphes célestes ouvrent et referment à leur gré les portes éthérées de l'Olympe, condensent les nuages pour adoucir la lumière du Soleil et dissipent les épaisses nuées pour réchauffer l’univers tout entier !

Falling star, 1884, Witold Pruszkowski.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 novembre 2013

Le Sommeil, fils de la Nuit

Dans son palais impénétrable aux rayons du Soleil, Hypnos repose sur un lit d'ébène environné de pavots et de plantes narcotiques aux sucs engourdissants que la Nuit recueille soigneusement, pour appesantir les paupières et ensevelir le monde dans un profond sommeil. Personne ne vient jamais troubler la tranquillité de cet antre où seul le doux murmure des eaux du fleuve de l’Oubli se fait entendre. Tout autour du Sommeil, les Songes, en grand nombre, aux formes agréables ou inquiétantes, dorment nonchalamment étendus. Eternellement couvert de ténèbres, ce fils de la Nuit, abattu et assoupi, envoie aux mortels des Songes trompeurs et illusoires ou des Songes prophétiques et véritables pour un repos agréable. On situe le séjour du Sommeil au-delà de l’Océan sur un lointain et ténébreux rivage environné de brume et de sombres nuages. Cependant, dans ce lieu paisible rôde un spectre hideux, un monstre cruel, implacable et sans pitié ; l’odieuse Mort qui arrache à la vie les pauvres mortels succombant au Sommeil effrayant de la Nuit éternelle !

 

Hypnos, le gardien de nos nuits, veille sur le monde assoupi !

Night and Sleep, 1878 - Evelyn De Morgan.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 mai 2014

Proserpine reine des Enfers

Environnée d’éternelles ténèbres, cette beauté brune au visage livide et au regard mystérieux règne sur le peuple des ombres. Reine des Enfers et souveraine toute puissante des morts, Vie et Trépas son soumis à son empire. Personne n’entre sans sa permission dans ces lieux craints des mortels et des dieux et les héros qui pénètrent dans sa demeure souterraine doivent lui présenter un rameau d’or. Aussi, aucun être sur terre ne peut rendre son dernier soupir sans que cette déesse infernale coupe le cheveu fatal dont dépend la vie des humains. Proserpine se tient sur un trône d’ébène aux côtés de Pluton « l’invisible », son redoutable époux. Autour d’elle des pavots et des narcisses jonchent le sol, symboles ordinaires de l’endormissement et du repos éternel. A ses pieds veillent le terrible Cerbère, le Sommeil et l’Oubli. Au milieu de cette cour infernale les Parques filent nos destinées et la Mort hideuse dresse sa faux sanglante. Autrefois, cette divinité était honorée dans toute la Sicile. La chauve-souris, la grenade et le narcisse lui étaient consacrés. On lui sacrifiait des chiens noirs comme à Hécate et des génisses stériles dont on répandait le sang dans des fosses pour qu’il pénètre au plus profond de la terre jusqu’aux Enfers. Pendant les funérailles les cheveux des défunts étaient coupés puis dispersés sur le seuil de leur maison ou dans les bûchers. Cependant, au retour du printemps, Proserpine prends congé de son mari et délaisse le royaume des ombres. Armée d’un flambeau qui guide ses pas dans les ténèbres, elle retourne à la clarté des cieux près de Cérès son auguste mère. Ensemble, elles veillent aux moissons et répandent leurs bienfaits sur terre pendant la belle saison.

Orpheus in the Underworld before Pluto and his queen (1880), by Henryk Siemiradzki.


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20 mars 2017

Flore, Zéphyr et le retour du printemps !

Flore était autrefois Chloris, une nymphe des îles Fortunées d’une éclatante beauté. Le vent Zéphyr l’enleva d’un souffle enchanteur et l’emporta aux confins du monde occidental dans sa demeure. Il environna la belle d’un printemps éternel et lui donna en présent un jardin qu’elle fait briller de mille couleurs. Chaque année, cette déesse à la chevelure entremêlée de fleurs, fait renaître la nature engourdie par les longs mois d’hiver. Elle invente des semences aux teintes nouvelles qui s’épanouissent sous chacun de ses pas et s’illuminent du plus bel éclat. Pendant que le chant des oiseaux s’anime et redouble de plaisir, l’herbe tendre des prairies reverdit. Partout sur la terre on voit éclore les fleurs sauvages et les rameaux se parer de feuilles verdoyantes. Son influence bienfaisante se répand sur les vignes de Dionysos, les fruits naissants des vergers de Pomone et les moissons dont dépend le temps de floraison. De ses lèvres vermeilles, elle appelle les abeilles vers le calice des fleurs qui feront couler le miel, un nectar doux et savoureux, un présent pour les dieux. Quant à l’aimable Zéphyr, il éclaircit le ciel d’une brise tiède et légère et fait fondre la neige en exhalant des parfums exquis. D’un souffle vif et emporté, il transporte et disperse les graines de Flore dans les campagnes embaumées. Ses soupirs langoureux agitent les feuillages et les ondes frémissent d’un doux murmure. Aussi, dès l’aube, les Heures et les Charites se pressent dans le jardin de Flore pour assembler en bouquet, les fleurs baignées de rosée aux émanations musquées et aux coloris sans pareil, qui orneront la chevelure des divinités. Nul n’échappe aux charmes et aux sortilèges de ces deux amants folâtres qui grisent les sens et raniment dans les cœurs, l’amour et les plaisirs que le printemps inspire ! Mais la puissance et les pouvoirs de Flore ne s'arrêtent pas aux guirlandes fleuries et aux semences. Souveraine, elle fait apparaître et jaillir des blessures du corps et de l’âme, la grâce et l’élégance. Elle transforme les gouttes de sang de l’infortuné Adonis, blessé mortellement par un sanglier, en une magnifique anémone pourprée. Des amours touchants de la nymphe Smylax et de Crocus, elle fait éclore chaque année une petite fleur odorante et colorée qui porte le nom du tendre amant. De la mort tragique du jeune Hyacinthe, le plus cher compagnon d'Apollon, une jacinthe sort de terre pour qu’il puisse revivre éternellement. Elle changea Narcisse qui inclinait sans fin son beau visage au-dessus des eaux pour s'admirer, en une fleur poétique et nouvelle qui meurt la tête penchée. C'est ainsi qu'au retour des beaux jours, Flore et Zéphyr étendent leur règne sur la nature et la pare de ses plus beaux atours. En cette saison belle et féconde, remplie du chant de mille oiseaux, ces deux êtres charmants fêtent dans un vertige de senteurs et de vent, la renaissance du printemps !

Flora And Zephyr, 1875 - William-Adolphe Bouguereau

Flora and the Zephyrs, 1898 - John William Waterhouse.


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8 juin 2012

Téthys, mère des nymphes Océanides

Née des amours du Ciel Ouranos et de la Terre Gaïa, Téthys appartient à la famille des Titanides. Elle épouse son frère l'Océan et devient mère des trois mille nymphes appelées les Océanides et des trois mille dieux fleuves. Bienveillante, elle symbolise la fertilité, l'abondance et la richesse marine. Tout le jour, elle arpente son empire sur un char tiré par des chevaux marins. Ses filles, aux cheveux perlés de nacre et de roses marines flottants au gré de l’onde et du vent, la suivent, entourée de joyeux Tritons et de dauphins bondissants. On dit que chaque soir sur l’horizon, le Soleil descend et se couche près de Téthys après avoir réchauffé l'univers de ses rayons flamboyants. Rhéa sa sœur, lui confiera l’éducation de sa fille Héra, qui deviendra l'épouse de Zeus et reine de tous les dieux de l'Olympe. Nymphes des profondeurs marines et sœurs des dieux fleuves, les Océanides sont les gardiennes des eaux terrestres et souterraines qui couvrent et entourent la vaste terre. Elles veillent sur les gouffres écumants, les rivières, les fleuves, les ruisseaux, les fontaines et les cascades qui précipitent leurs flots à grand bruit. Zeus leur donnera la noble mission, avec l’aide du dieu Apollon, de guider et de protéger la santé des jeunes gens de l'enfance à l'adolescence. Ces filles de l’Océan peuvent se targuer d’une grande influence sur la postérité divine, en devenant pour certaines d’illustres déesses !

Les Oceánides de Gustave Doré, 1860.


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17 mars 2012

Circé, magicienne de grand talent !

Virtuose dans l’art des métamorphoses, Circé transformait les gens par sa voix et ses enchantements. Cette fille du Soleil, capable d'un simple geste d'assombrir le front de son père d’un voile nébuleux et de convoquer les dieux de la nuit infernale, habitait une île fascinante recouverte de plantes malfaisantes. Sa connaissance de chaque herbe et sa maîtrise des charmes les plus funestes, lui permettait d'asservir quiconque osait l’importuner ou ne cédait pas à sa volonté. Ainsi, Picus, fils de Saturne, qui s’était égaré sur ses terres, fut changé en pivert pour avoir eu l’outrecuidance de repousser ses avances. Les compagnons d'Ulysse qui exploraient l’île d’Ééa, furent saisis d'un grand effroi en arrivant aux portes du palais de Circé. Majestueuse et inquiétante, la déesse trônait entourée de nymphes et de mille bêtes sauvages se pavanant à ses pieds. Ces pauvres créatures asservies, n'étaient autres que des marins métamorphosés, autrefois, par ses philtres et ses brouets. Cependant, elle fut aimable et accueillit les hommes assoiffés en leur offrant un breuvage enchanté où elle mêla un poison secret. Tandis qu’ils buvaient sans méfiance, Circé effleura leur front de sa redoutable baguette. Les compagnons du célèbre héros se transformèrent aussitôt en vils pourceaux ! Terrifié, Euryloque qui s’était dérobé à la vue de Circé, avertit son maître sans tarder. Pour contrer les sortilèges de la déesse, Ulysse se muni, sur les conseils du dieu Hermès, d'une plante étrange à la racine noire et aux fleurs blanches comme le lait, nommée Moly. Fort de cet antidote, il triompha de Circé en repoussant de son épée la coupe empoisonnée et la baguette magique de cette enchanteresse maléfique. Vaincue, Circé abandonna ses funestes intentions et reçut chaleureusement Ulysse et ses compagnons. Séduits par la troublante magicienne, ils ne reprirent leur route qu'au bout d’une année. Un jour pourtant, l’heure du départ sonna. Circé donna alors à Ulysse les clés du chemin des Enfers d’Hadès pour que l’ombre du devin Tirésias prophétise son avenir. De retour de son voyage dans le royaume des morts, Ulysse écouta avec attention les prédictions de Circé qui le conseilla sur les dangers à éviter en lui dévoilant comment ne pas succomber au chant ensorcelé des sirènes, qui provoque l’oubli de soi-même. Au petit matin, élançant son navire sur les vagues agitées, Ulysse reprit son épopée en s'éloignant de l’île de la divine Circé. La déesse murmura des paroles mystérieuses et souffla dans les voiles un vent léger qui porta Ulysse par-delà les mers vers sa destinée. De leurs amours naquirent Télégonos, Agrios et Latinos ainsi qu’une fille, Cassiphoné. On prétend que Circé, élevée au rang des divinités sur l’ile d’Ééa, était vénérée. Mais on affirme que les dieux lui refusèrent l'immortalité en raison de sa malfaisance et de ses mœurs dépravées !

Circe and her Lovers in a Landscape - Dosso Dossi, 1525.

Boccace, Des claires et nobles Femmes
France, Paris, XVe siècle. Traduction anonyme
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 598, fol. 54v.

 

Circé, la magicienne, désirant garder le héros Ulysse près d'elle, jette un sort à ses compagnons qui sont transformés en porcs. Dans ce manuscrit, l'artiste anonyme a choisi de leur laisser une apparence humaine pour changer leurs têtes qui sont celles de porcs sauvages.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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2 janvier 2012

Au gui l'an neuf !

Il fut un temps où, dans l’antique religion des druides, ce proverbe était chanté la veille du jour de l’an pendant la cueillette de gui de chêneLes prêtres gaulois annonçaient ainsi la nouvelle année qui commençait au solstice d’hiver.

 

Le jour de l’an à minuit, la coutume veut que l’on s’embrasse sous une branche de gui, pour s’assurer bonheur, prospérité et longue vie. 
Bonne et heureuse année !

Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé Flora von Deutschland, Österreich und der Schweiz 1885, Gera, Germany.

 


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1 novembre 2014

Samain, fête lunaire des temps anciens

Célébré le dernier jour d’octobre, Samain se trouve à mi-chemin entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver. Cette veillée sacrée qui a lieu pendant la pleine lune de novembre, marque, chez les Celtes, la fin de l’année et l’entrée dans l’hiver. Ce passage incertain de la saison claire à la saison sombre est une trêve, un temps suspendu qui n’appartient ni à l’année qui se termine, ni à celle qui commence. On prétend que cette nuit mystérieuse, où le temps n’existe plus, est propice à la divination et aux événements magiques. Pendant ce moment hors du temps favorable aux apparitions, les portes de l’Autre Monde s’ouvrent pour permettre au visible et à l’invisible de se rencontrer. On honore ainsi les âmes des ancêtres en passant d’un monde à l’autre. En France, il y a fort longtemps, une table des morts était dressée à cette occasion où un repas attendait les défunts. Ayons une pensée émue pour ceux qui ne sont plus !

Le Jour des morts - William-Adolphe Bouguereau, 1859.


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22 septembre 2011

L’équinoxe d’automne

L’équinoxe d’automne est célébré le 21 et le 22 septembre par les Wiccans, adeptes de la Wicca, par une fête qui se nomme Mabon, fils divin de Modron, déesse-mère dans la mythologie celtique Galloise. Pendant ce rituel, entre lumière et obscurité, où le jour et la nuit sont égaux, on dit que les sorcières coupent et mangent des pommes pour voguer entre les mondes et se préparer aux jours sombres qui annoncent l’hiver. Cette fête de Mabon, dernière célébration avant Samain le nouvel an celtique, représente la fin des récoltes, des moissons, des vendanges et de la chasse. On prétend que les pommiers marquent les frontières entre les mondes. Quant à la pomme, fruit sacré pour les celtes, elle reste l’aliment privilégié de cette fête !

 

Par cette célébration la Terre et le Soleil sont honorés et remerciés avant de s’endormir pour les longues nuits d’hiver !

Tacuinum sanitatis in medicina vers 1390.

 

Automne (Autumpnus)
Nature : Assez froid au second degré
Optimum : Sa période centrale.
Usage : lorsque l'on évolue graduellement vers les contraires, par exemple, vers la chaleur et l'humidité.
Dangers : Il est dangereux aux températures modérées et pour ceux qui prédisposés à la consomption. Neutralisation des dangers: par l'application d’éléments humides et par des bains.
Effets : Accroît l’humeur mélancolique. Il est adapté aux tempéraments chauds et humides, aux jeunes et aux adolescents, au temps des régions chaudes et humides, ou dans les zones tempérées.

 


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27 janvier 2014

L’hirondelle, un oiseau de bon augure

Poule de dieu, Messagère de la vie, Progne, Harondelle, Rondine, Herondelle, Hirondelle des cheminées… Il n’y a point d’oiseau qui vole avec autant d’agilité et de rapidité. Ces filles de l’air qui donnent la chasse aux insectes et parcourent les airs en tous sens, changent de direction avec aisance à tout instant. Les hirondelles ne s’éloignent jamais des lieux inhabités et nichent sous nos toits et dans les endroits où les chats, les rats et les oiseaux de rapine ne peuvent aller. Ces oiseaux de passage ont des mœurs sociables et se réunissent souvent en troupes nombreuses en se prêtant secours mutuellement. À l’entrée de l’hiver, elles disparaissent dans de nouvelles régions et reparaissent vers l’équinoxe de printemps pour demeurer avec nous pendant la belle saison. On croyait autrefois qu’elles se jetaient en nombre dans les puits et dans la vase des étangs, pour passer leur quartier d’hiver aux fonds des eaux dans l’engourdissement et qu’elles ressuscitaient à la chaleur du printemps, ce qui paraît très surprenant ! Quand elles effleurent la terre et la surface des eaux pour saisir les insectes, c’est un signe de pluie et quand elles volent haut dans le ciel, c’est signe de beau temps. Cependant, quand elles passent sous le ventre des vaches, elles font tourner leur lait en sang. On craint de tuer ces oiseaux de bon augure car il en résulte à chaque fois un orage violent. Détruire leur nid est un sacrilège parce qu’elles viennent de loin pour porter bonheur aux humains. Dans leur estomac se trouve des petites pierres plates et rondes qu’elles avalent pour faciliter leur digestion. Ces « Pierres d’hirondelle » étaient très vantées pour vaincre le mal d’yeux. On dit que les hirondelles rendent la vue à leurs petits atteints de cécité en employant le suc d’une herbe appelée chélidoine, qui sort de terre à leur retour et fane à leur départ. La cendre d’hirondelle mêlée dans du vin miellé adoucit les douleurs de la luette et les affections du gosier. Pour se faire aimer de tout le monde, portez sur vous le cœur d’une hirondelle. Aussi, offrez un anneau déposé pendant neuf jours dans le nid d’une hirondelle pour être aimé. On peut provoquer des insomnies à quelqu’un en posant un œil d’hirondelle dans son lit. Servir des hirondelles rôties à son vieux mari peut l’incliner à l’amour… Née d’une métamorphose, l’hirondelle était autrefois Progné, une princesse antique qui fit manger à son mari le corps de son enfant pour le punir d’avoir violenté et rendu muette sa sœur Philomèle. Les dieux pris de compassion les changèrent l’une en hirondelle et l’autre en rossignol. Consacré à Pallas et sacrifié à Vénus, cet oiseau était immolé aux dieux Lares, les gardiens de la maison et du foyer. Gentille demoiselle, l’hirondelle au cœur fidèle apporte sur ses ailes les beaux jours et le printemps !

Illustration by Louis Agassiz Fuertes of a Tree Swallow (Tachycineta bicolor) and a Barn Swallow (Hirundo rustica), from The Burgess Bird Book for Children, 1919.

 


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18 janvier 2014

Le Rossignol, chantre des bois et des forêts

Créature noctambule, timide et solitaire, le Rossignol se plaît à l’ombre des bosquets près des cours d’eau frais et ombragés. Il fuit l’ardeur du soleil et le froid et fait son nid dans les buissons épais et les broussailles touffues. Célébré de tous temps, cet infatigable musicien chante nuit et jour au printemps en faisant retentir dans les bois une mélodie qu’il varie de mille façons. Dans cette saison, le chant merveilleux qui s’élève de ce frêle oiseau est extraordinaire, on dit même qu’il chante en dormant. Cependant, quand il fait ses petits vers l’été, il devient soudain muet. Comparable à la voix des Muses, la sonorité de son chant est admirable par sa douceur, sa variété et son éclat. Pourtant, cette mélodie est parfois teintée d’une mystérieuse mélancolie. Elle est ressentie par certains comme une plainte, un gémissement, un chant funèbre et désespéré où l’on croit entendre : « Itys ! Itys ! ». C’est Progné, une princesse antique qui se lamente sur son fils Itys qu’elle a tué pour venger sa sœur Philomèle violentée et rendue muette par Térée. Condamnée pour toujours à chanter ses lamentations, Progné fut changée en Rossignol, le plus mélodieux des oiseaux chanteurs et Philomèle en hirondelle. Pourtant, le nom de Philomèle restera attribué au Rossignol. On prétend que cet oiseau est fort bon à manger quand il est engraissé et que la délicatesse de sa chair en fait un met exquis. Autrefois, les poètes se rendaient savants et agréables en mangeant des langues de Rossignols pour leurs talents à chanter et à parler. Emblème de la vigilance, les anciens croyaient qu’il ne dormait jamais et que sa chair était bonne pour provoquer des insomnies quand on la posait sur le cœur et les yeux ou sous l’oreiller d’une personne endormie. En médecine, sa chair était vantée pour l’épilepsie et son fiel aiguisait la vue. Le Rossignol a les reptiles, l’Epervier et l’Aigle dont il redoute les serres acérées, en horreur. En effet, un crapaud ou un serpent fixant du regard un Rossignol chantant sont capables de lui faire perdre la voix, au point qu’il finit par tomber tout droit dans la gueule de ces derniers. Doté d’une âme d’artiste, cet oiseau gracieux et mélodieux, amoureux de la musique, fait entendre dans le silence des nuits de printemps des sons enchanteurs et pénétrants que l’on écoute avec ravissement !

Le Rossignol Philomèle, Nachtigall (Luscinia megarhynchos). In J. F. Naumann,
Naturgeschichte der Vögel Mitteleuropas, Gera, 1905.

 


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29 décembre 2013

Le Pivert, un oiseau prophétique annonciateur de la pluie

Pic de la pluie, Plui-plui, Pleu-Pleu, Becquebo, Bequebois, Pic de Mars… Sauvage et farouche, cet oiseau au plumage aux couleurs éclatantes d’un agréable mélange, vit en solitaire dans les forêts et loge dans le creux dans les grands arbres où il établit son nid. Parfois, il fait retentir des cris aigus dans les airs qui troublent le silence des bois et annoncent la pluie. Le Pivert monte aux arbres comme les chats, s’attache et grimpe en tous sens sur le tronc à l’aide de ses pieds courts et musclés et de ses gros ongles fort robustes et arqués dont la nature l’a dotés. Cependant, il ne peut trouver sa nourriture que dans l’écorce des arbres. Condamné nuit et jour à cette tâche, il mène une vie laborieuse, travaillant sans relâche pour déloger ses proies en frappant l’écorce des chênes les plus durs à coups redoublés. Quelquefois, il descend à terre pour déguster une fourmilière dont il est friand. Autrefois, on lui attribuait même l’invention de la charrue à cause de la puissance et de la forme de son bec. Consacré au dieu Mars, le Pivert est un oiseau prophétique depuis l’antiquité. Né de la métamorphose du roi Picus qui osa repousser les avances de la redoutable magicienne Circé, il rendait les oracles sous sa forme nouvelle et prédisait l’avenir à ceux qui l’interrogeaient. On prétend qu’il frotte son bec sur une herbe magique connue de lui seul. Toujours couverte de rosée, cette herbe mystérieuse qui brille la nuit est capable de ramollir le fer et de donner une force extraordinaire au Pivert, on la nomme l’herbe du Pic. Le Pivert est aussi le farouche gardien de la pivoine, une plante au pouvoir de faire fuir les fantômes et les apparitions nocturnes. Cependant, prenez garde à cette jolie fleur que vous aurez soin de cueillir au milieu de la nuit, car si le Pivert s’en aperçoit, il sautera aux yeux de celui qui la portera !

 

Quand il sent la pluie, le Pivert gémit.

''Picus viridis'' (Green Woodpecker) from: NAUMANN,
NATURGESCHICHTE DER VÖGEL MITTELEUROPAS: Band IV, Tafel 29 - Gera, 1901.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

20 mai 2012

Les hippocampes, chevaux marins aux sabots d'airain

Jaillissant dans un tourbillon d’écume et de vent, ces chevaux marins aux sabots d'airain et à la queue de poisson, tirent le char d'Amphitrite et de Poséidon, qu’ils entraînent dans une course rapide sur la toute la surface de la mer. Le majestueux cortège est entouré des Néréides montées sur des dauphins et des tritons soufflant dans leurs conques pour annoncer, avec fracas, la présence de la déesse et du dieu de la mer et des eaux. Ces créatures étranges à l'apparence mi-chevaline et mi-marine, ont l'encolure, la tête et les antérieurs d’un cheval pourvu de pieds fourchus. Dotés de deux grandes ailes placées avec élégance au milieu d’un corps verdâtre, leur croupe se termine par une longue queue serpentine recouverte d'écailles. Symboles du dernier voyage, les hippocampes servent de montures aux âmes qui passent dans l'autre monde. Ils ont pour mission, avec l'aide du dieu Hermès, de conduire les défunts par-delà les mers, pour se rendre au sombre séjour. Monture favorite des néréides et des tritons, les hippocampes sont aussi attelés au char de l'immortel Protée. Doué du don de prophétie et du pouvoir merveilleux de se métamorphoser, ce « Vieillard de la mer » est l'esclave et le gardien des troupeaux de phoques de Poséidon. Parfois, on peut apercevoir à l'horizon, le somptueux cortège d'Amphitrite et de Poséidon, environné d'une foule de créatures marines et de drôles de chevaux qui font voler son char sur les flots !

L'hippocampe est un animal psychopompe : il a pour mission d’accompagner et de guider les âmes, la nuit de leur mort, vers l’autre monde, comme le cheval, le loup, le dauphin, le phoque, le chien, la chouette, le moineau et le corbeau...

The Greek gods, Neptune - Wenceslas Hollar, 1607/1677.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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7 décembre 2012

La Baguette magique, l’instrument obligé des fées, des sorcières, des enchanteurs et des devins !

Il y a bien longtemps, HécateCircé et Médée, les magiciennes les plus redoutées de l’antiquité employaient une baguette pour accomplir des métamorphoses et agir sur les éléments en déchaînant les tempêtes et les vents. Depuis, c’est l’arme obligée des fées, des sorcières, des enchanteurs et des devins avec laquelle ils opèrent les plus grands prodiges. La baguette magique est l’apanage des fées marraines qui influencent fortement la destinée humaine et dispensent à leur gré les dons, les richesses et le bien. Symbole de leur puissance surnaturelle, la baguette magique endort ou réveille à volonté les gens ou suspend le temps comme dans la belle au bois dormant. De leur baguette merveilleuse, elles changent les citrouilles en carrosse, les animaux en aimables serviteurs et les vieux haillons en habits d’or et de pierreries comme dans cendrillon. Mais il jaillit parfois de certaines baguettes toutes sortes de maléfices. Ces baguettes malfaisantes sont remises par le diable en personne aux sorciers et aux sorcières lors de leur premier sabbat. Ensemble, ils tracent des cercles sur la terre pour appeler les démons et lancent dans les airs toutes sortes de malédictions. Quelques unes sont divinatoires comme la baguette des sourciers ordinairement coupée dans un rameau fourchu en bois de coudrier. On lui attribue des vertus surprenantes comme celles de découvrir les eaux, les secrets, les trésors cachés sous terre et les métaux et parfois même les voleurs et les meurtriers. Aussi, par une force naturelle cette baguette s’anime et tourne dans la main en s’inclinant vers la terre comme un aimant. On dit que la vraie baguette magique doit être parfaitement droite et taillée dans une pousse de l’année de bois de noisetier, d’amandier, d’aubépine, de chêne, de saule, de sureau ou de pommier. Pour accroître sa puissance on l’orne à son extrémité d’un cristal miroitant où sont gravés des formules secrètes et des enchantements. Ce rameau long d’une coudée, doit être coupé de la main gauche avec une faucille d’or dès que le soleil paraît ou se couche sur l’horizon sans oublier de prononcer quelques incantations : « Toi morceau de bois, baguette des prêtresses d’autrefois, par ma volonté et le charme opéré, réveille-toi et deviens baguette divinatoire afin de me révéler tout ce que je veux savoir ! ». Qu’il en soit ainsi !

Circé par Gio Francesco Barbieri dit le Guerchin, 1590/1666. 

 

Circé est représentée avec ses attributs de magicienne, au moment où elle a résolu la mort de son mari. Le vase qu'elle tient renferme le poison qu'elle veut lui donner. Ses yeux semblent s'arrêter sur le livre de ses enchantements que l'on voit placé sur une table à côté d'un autre vase. Dans sa main droite elle tient sa redoutable baguette magique avec laquelle elle opère les plus grands prodiges.

 


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30 avril 2024

La Pivoine, l’herbe au Pivert

Tourne-lune, Pione, Rose aux convulsions, Pavot des jardins, Péone, Ergots de coq, Sang de Titan, Boisier de chien, Pompon… On a écrit bien des merveilles sur cette plante très recherchée dans l’ornement des jardins pour la beauté et la grandeur de ses fleurs embellies par les plus riches couleurs. Célébrée depuis l’antiquité pour ses nombreuses propriétés et ses effets miraculeux, la Pivoine est l'une des plus anciennes plantes employée en médecine. Considérée comme un puissant remède, elle entrait dans la composition de préparations officinales très vantées autrefois. Sa racine et ses semences portées autour du cou apaisaient les convulsions et repoussaient les démons. Prise en poudre, en décoction ou en sirop, elle guérissait l’épilepsie, la paralysie, les vapeurs et la folie. On confère à cette plante qui croît et décroît selon les phases de la lune et brille dans les ténèbres, le pouvoir de chasser les tempêtes, de protéger les moissons, de dissiper les enchantements et de mettre en fuite les succubes, les elfes et les fées. Pour conserver toutes ses vertus, cueillez-la au milieu de la nuit sans être aperçu du pivert, farouche gardien de la plante, ou vous perdriez aussitôt la vue !

 

On voit dans cette histoire que la Pivoine a hérité des propriétés magiques de la Mandragore.

Paeonia © Cécile Decorniquet Studio

 


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25 mars 2024

La Belladone, l'herbe des sorcières par excellence !

Herbe empoisonnée, Belle dame, Morelle furieuse... Redoutable et solitaire, la Belladone fréquente les sous-bois et les clairières. Ses fleurs violacées en forme de cloche se transforment en baies noires luisantes nommées « Cerises du Diable ». Ces fruits extrêmement toxiques recèlent de l'atropine, une substance qui provoque excitation, délire et hallucinations. La Belladone est dédiée à Atropos, la Parque inflexible qui coupe le fil de la vie mais aussi à Hécate, Médée et Circé, les terribles magiciennes de l’antiquité. Herbe des sorcières par excellence, ses baies à la saveur douce et sucrée étaient mélangées au Datura stramoine et à la Jusquiame noire pour composer l'onguent de vol qui leur permettait de se rendre au sabbat. Jadis, les femmes l’employaient en décoction pour se farder et entretenir la blancheur de leur peau. Les belles dames d'autrefois enchantaient le cœur des messieurs d’un regard profond et mystérieux, en versant une goutte de Belladone dans leurs yeux !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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24 novembre 2018

L'Epicéa, un arbre qui abrite la Dame Verte

Epinette, Sapinette, Gentil sapin, Sapin rouge, Pin pleureur, Epicéa à poix, Sapin du Nord... L'Epicéa, aux rameaux d'aiguilles bleutées, est une essence forestière très répandue des régions froides. Sa cime qui tend vers le ciel et sa silhouette conique au tronc haut et droit, le rendent sensible aux grands vents. Son fruit appelé cône ou pomme de pin, pendille vers la terre. Cet arbre à l'écorce rougeâtre, est couramment employé en menuiserie et les plus beaux bois sont réservés à la lutherie pour la fabrication des tables d'harmonie. On extrait de son tronc incisé une poix aux vertus antiseptiques et expectorantes. On dit que l’Epicéa abrite la Dame Verte, une fée aux yeux clairs et à la chevelure blanche et glacée. Cette reine des collines et des vallées aime se parer d’un manteau de neige et de verdure à la nuit tombée. Revêtue de ses plus beaux atours, elle parcourt les forêts enchantées et les montagnes escarpées en chantant d’une voix légère, la douce mélodie de l’hiver !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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1 janvier 2016

Le Gui, un porte-bonheur et un symbole lunaire

Glutier, Nid d’agasse, Langue de bique, Glue de chêne, Casse-malheur, Nid d’hiver, Balai de sorcière... Cet arbrisseau étrange et sans racine qui se développe sur les plus hautes branches de certains arbres est un porte-bonheur et un symbole lunaire. Le Gui se révèle au cœur de l'hiver par ses touffes et ses baies rondes d’un blanc laiteux que l’on nomme « Petite pomme du bon Dieu ». Mésanges, fauvettes et grives se régalent de ses fruits qu’elles dispersent au gré de leur fantaisie. Le Gui divin du chêne est si rare que les druides le coupaient, jadis, avec une faucille d'or. Un brin de Gui placé sous le lit des enfants leur procure des rêves extraordinaires et éloigne les fées qui ont pour vilaine habitude d'échanger les bébés dans leur berceau. On dit que chaque hiver la déesse Perséphone ouvre la porte des Enfers avec un rameau de Gui, pour rejoindre Hadès son mari. Eternellement vert, le Gui qui ne touche jamais terre, porte en son cœur le bonheur des fêtes de l’hiver !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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29 juin 2012

Amphitrite & Poséidon

Capable d'un simple regard d'apaiser la fureur des éléments et le souffle des vents, Amphitrite environne la terre de ses ondes immenses et profondes. Poséidon, dieu qui règne en maître sur la mer et déchaîne de terribles tempêtes avec son trident, aperçut Amphitrite conduisant le chœur des néréides et aussitôt l’aima. Mais quand il s’approcha, la nymphe prit peur et s’enfuit auprès du Titan Atlas pour lui échapper. Résolu à l'épouser, Poséidon écuma les mers, en vain, pour la retrouver. Il l'a fit chercher par de nombreux messagers, parmi lesquels le célèbre Delphinos qui surpassait en vitesse et en intelligence les autres poissons. Cet orateur brillant, chargé des intérêts de Poséidon, retrouva Amphitrite et déploya tous ses talents pour la rendre sensible aux sentiments de son maître. Charmée par tant de verve et d'éloquence, Amphitrite se laissa émouvoir et consentit à devenir la compagne du dieu de la mer. Plein de considération pour l’art de persuasion de son messager, le dieu inspira au dauphin un penchant naturel pour les humains. A sa mort, il porta Delphinos vers les astres et le transforma en constellation. Amphitrite donna à Poséidon trois enfants : Rhodè, Benthésicymé et Triton. Entourés des divinités de la mer, on peut apercevoir, par delà l’horizon, Amphitrite et Poséidon dans un char effleurant les eaux, tiré par des chevaux marins qui fendent les mers à la vitesse de l’éclair !

Neptune and Amphitrite - Jacob de Gheyn II, second half of 16th century. 


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1 mai 2012

La nymphe Echo et Narcisse

Echo était une oréade volubile qui distrayait la reine de l’Olympe par de longs discours habiles pour favoriser les infidélités de Zeus. Elle fut condamnée par cette dernière, instruite de cette perfidie, à ne plus jamais parler la première et à ne répéter que la fin des mots. Un jour pourtant, la nymphe soumise au silence rencontra le jeune Narcisse errant au fond des bois. Intriguée, elle le suivit pas à pas. Ce jeune éphèbe dont la beauté n'avait point d’égal, était fils de la nymphe Liriope et du fleuve Céphise. Curieuse de la destinée de son enfant, Liriope consulta l’oracle qui lui prédit qu’il vivrait fort longtemps, s'il ne se voyait pas lui-même, menaçant même Narcisse d'une mort soudaine s'il approchait des fleuves, des lacs, des étangs et des ruisseaux. Parvenu à l'adolescence, le fier Narcisse au cœur farouche que l'on ne pouvait voir sans l'aimer, fuyait les nymphes et leur amour, préférant poursuivre le cerf et le sanglier dans les forêts. Echo séduite et passionnément éprise, s'approcha timidement du jeune homme et soupira. Prête à lui révéler son amour secret elle ouvrit la bouche qui lui refusa la parole. Confuse et honteuse, la nymphe désemparée versa des sanglots silencieux que Narcisse ne pensa même pas à sécher. Déconcerté devant tant de chagrin, il rejoignit ses compagnons, la laissant seule dans la forêt. Eperdue de douleur, elle se consuma de tristesse dans les bois, il ne resta d'elle que sa voix. La nymphe solitaire devint un son impalpable qui retentit dans les airs et son corps élancé, desséché par les regrets, se changea peu à peu en rocher. Ses compagnes, émues par son triste sort et victimes elles-mêmes de la froide indifférence de Narcisse, prièrent l'Amour de les venger. Le dieu exauça leur vœu et conduisit le jeune Narcisse, tourmenté par la soif après une longue partie de chasse, près d'une source isolée. Tandis qu'il se penchait, le cristal de l'eau lui renvoya son reflet. Couché sur la rive il contempla, immobile, la beauté de son image qui lui inspira aussitôt une étrange folie. Il tendit les bras et demeura en extase devant son reflet sans pouvoir détacher ses yeux du miroir des eaux. C'est ainsi que l'orgueilleux Narcisse, éperdu d'amour pour lui même, se précipita dans l'onde et s'éteignit pour toujours sous les yeux de l'Amour en donnant naissance à une fleur délicate qui meurt la tête penchée. Les nymphes éplorées qui se crurent trop vengées, versèrent des larmes amères en cherchant partout le corps de Narcisse sur la rive. Au milieu des herbes humides, elles ne trouvèrent qu'une fleur charmante flottant sur les eaux. Depuis, on dit que cette jolie plante est liée à la mort et qu'elle provoque l'engourdissement des sens. On prétend aussi que l'ombre de Narcisse se penche toujours et ne cesse de s'admirer dans les eaux glacées du Styx, le fleuve aux vapeurs délétères qui ceint neuf fois par ses méandres les Enfers !

Echo and Narcissus - John William Waterhouse, 1903.

Echo, 1874 - Alexandre Cabanel.


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21 décembre 2012

L’hiver, symbole du désespoir de Déméter et la naissance des saisons

Un jour qu’elle cueillait des narcisses et des violettes dans les prairies de Sicile, non loin du mont Etna, Perséphone, fille de Zeus et de Déméter, fut enlevée par Hadès, le terrible souverain des Enfers. Il emporta la jeune déesse dans son sombre empire, malgré la résistance et les cris de la nymphe Cyané et des Sirènes qui l’accompagnaient. Ignorant tout du sort de sa fille, la majestueuse déesse Déméter chercha Perséphone partout sur la terre et la pleura pendant neuf jours et neuf nuits. Voyant l’immortelle en proie à une immense douleur, la naïade Aréthuse, témoin de l’enlèvement de Perséphone, lui révéla la destinée de sa fille devenue l’épouse du ténébreux Hadès au royaume des ombres. Aussitôt instruite du rapt de Perséphone, Déméter maudit la terre et la déclara indigne de ses bienfaits ! Sur son char attelé de rapides dragons, elle traversa les airs, se transporta vers l’Olympe et déclara, les yeux baignés de larmes, que si on ne lui rendait pas sa fille, famine et sécheresse s’installeraient partout sur le monde. Sensible à sa peine et voyant la terre déchue de sa fertilité, le roi des dieux accepta le retour de Perséphone pourvu qu'elle n’ait rien mangé dans l’empire des morts. Déméter crut ramener sa fille avec elle mais les lois du Destin en décidèrent autrement. Ascalaphe, fidèle officier d’Hadès, rendit impossible le retour de la jeune déesse sur Terre en dévoilant à Zeus, avoir vu Perséphone porter quelques grains de grenade à ses lèvres et rompre ainsi le jeun imposé par les Parques. Zeus décida alors que Perséphone devrait passer six mois de l’année dans les ténèbres éternelles près de son mari et l’autre moitié sur Terre en compagnie sa mère. Déméter, indignée de l’indiscrétion d’Ascalaphe, se vengea en jetant de l'eau bouillante du Phlégéthon à la figure du cruel délateur qui se métamorphosa aussitôt en hibou, une créature aux cris lugubres et aux présages funestes. Cependant, malgré l’unique satisfaction qu’elle obtint de Zeus, le calme réapparut dans le cœur de la déesse nourricière qui répandit à nouveau ses bienfaits et l’abondance sur terre. Devenue reine des ténèbres, Perséphone ouvre chaque hiver la porte des Enfers avec un rameau de gui pour rejoindre Hadès son mari. Quand elle disparaît dans sa sombre demeure pendant les longs mois d’hiver, Déméter, son auguste mère, est en deuil et délaisse la végétation terrestre. La nature se met au repos et les semences restent enfouies sous terre avant de reparaître à la lumière quand Perséphone remonte des Enfers. Depuis ce temps, là où il régnait un printemps perpétuel, on vit apparaître le rythme des saisons !

 

Dans cette histoire on voit que Perséphone qui est emportée en Enfer est le grain de blé qui reste sous terre la moitié de l’année. Quand elle remonte sur terre voir sa mère, elle est le blé qui sort du sol et nourrit les hommes.

L'Enlèvement de Proserpine (vers 1650), par Simone Pignoni.

The Abduction of Proserpine, 1631 - Rembrandt van Rijin.


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19 mars 2012

Les humides naïades

Ces nymphes aux prunelles verdâtres, qui reflètent les eaux douces qu’elles gardent farouchement, aiment au sortir de l’eau, se parer de voiles humides et embellir leurs charmes d’herbes aquatiques et de verts roseaux. Les naïades séjournent près des ondes claires et paisibles qui sinuent partout sur la terre, des rivières invitant à la baignade, des fleuves aux ondes tourbillonnantes et des cascades aux eaux fraîches et vives chutant avec fracas. Divinités limpides et fluides, elles plongent avec délice dans l'onde profonde et se laissent porter au fil de l'eau. Elles chantent et dansent sur les rives et s'endorment sur des lits de mousses légères et de joncs. Symboles de bienfaits et de santé, leurs eaux salutaires, aux pouvoirs divinatoires et purificateurs, s'écoulent de leurs urnes débordantes pour arroser, sur terre, les fleurs naissantes et les contrées verdoyantes. Chaque année, après la sécheresse de l’été, les Fontinales étaient célébrées en l'honneur des naïades. Ce jour là, on avait pour coutume de se réunir près des ruisseaux, des fontaines et des puits que l'on couvrait d'herbes florissantes. Les enfants étaient couronnés de fleurs trempées dans l'eau des sources pour les préserver des sorts et des maladies. Présidant à tous les éléments, à l'air lui-même qui en est imprégné, l'eau évoque l'immortalité de leurs âmes jaillissant en volutes bleutées des sources qui dispensent sur Terre, l’abondance et la fertilité !

Hylas and the Nymphs (detail) - John William Waterhouse - 1896.


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23 octobre 2011

L’hamadryade Deoia et le redoutable Erysichton

Deoia était une hamadryade chère à Déméter, née dans l’écorce d’un chêne d’une splendeur sans égal planté au milieu d’une forêt épaisse habitée d’arbres immenses consacrés à la déesse. Sous ses rameaux parés de bandelettes et d'offrandes, les dryades se rassemblaient les jours de fêtes pour danser d’un pas léger et enlacer l'arbre au tronc vénéré. Un jour pourtant, le redoutable Erysichthon, prince Thessalien qui méprisait les dieux et leur culte, entreprit avec ses hommes à l’allure de géants de raser à coups de hache l’antique forêt de Déméter et le chêne qu’elle aimait tant. Soudain, sous les coups des cognées, une voix tremblante et gémissante sort du creux de l’arbre et demande au profanateur de cesser, mais l’arrogant achève son crime. Le chêne meurtrit fait craquer ses grands bras, s’ébranle et tombe, entraînant avec lui tous les arbres de la forêt. Devant ce sacrilège odieux et cette impiété, Deoia arrachée à la vie prédit à Erysichthon le plus terrible des châtiments. Les dryades en deuil, épouvantées par la mort de leur sœur bien-aimée, conjurent Déméter de les venger. En proie à une grande colère, l’immortelle exauce leurs prières et veut livrer le prince cruel à l’audace criminelle, à la Faim dévorante et éternelle. La déesse nourricière en appelle à une vaillante oréade pour accomplir sa vengeance puisque selon les lois du Destin, la Faim et Déméter ne peuvent se trouver, et l'instruit en ces termes : « Il existe aux confins de la Scythie, une région désolée où rien n’a jamais germé. Va sur mon char ailé et trouve la Faim aux flancs desséchés qui habite avec le Froid, la Pâleur et la Fièvre et transmet mes ordres à l’horrible déesse. Puisse-t-elle s’installer dans les entrailles du perfide et triompher de mon pouvoir et de mes bienfaits ! ». L'oréade monte sur le char de Déméter attelé de rapides dragons volants et s’élève dans les airs en se laissant porter par les vents. Elle arrête sa course sur le mont Caucase et aperçoit le visage pâle et exsangue de la Faim, la bouche avide remplie de dents aigües. Son corps décharné aux os pointus rampe sur le sol à la recherche de quelques brins d’herbes fanés. N’osant s’approcher, l'oréade légère lui adresse du plus loin qu’elle peut la prière de Déméter. A peine son message est-il délivré qu’elle ressent déjà dans son corps l’aiguillon de la Faim. Elle remonte en hâte sur son attelage et s’en retourne avec agilité dans les vertes prairies des plaines de Thessalie. La Faim déploie ses ailes, s’envole et quitte sa contrée aride pour accomplir ses sombres desseins. Elle trouve Erysichthon endormi, étend son ombre au-dessus de l'impie, l’embrasse et répand au plus profond de ses entrailles une insatiabilité perpétuelle. On dit qu’à son réveil, torturé par une voracité sans fin et un rongé par les tourments de la Faim que rien ne pouvait satisfaire, Erysichthon engloutit et épuisa toute ses richesses et devint si famélique qu’il se dévora lui-même !

The Hamadryad - Emile Jean Baptiste Philippe Bin, 1870.

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22 avril 2014

Enchanteurs, sorciers, devins et magiciens

Il ne faut pas confondre sorcier et enchanteur. Les sorciers sont en grand nombre et s’adonnent au diable tandis que les enchanteurs sont rares et disposent des forces de la nature à leur gré et font le bien. Merlin en est le plus fameux, le plus habile et le plus illustre représentant. Doté d'une science et d'un savoir sans limite, cet être rare reçoit à la naissance un pouvoir surnaturel comme les fées et les génies. Doué de métamorphoses, il voyage à volonté, se rend invisible, commande aux éléments et aux animaux, détourne les tempêtes et les vents en évoquant les esprits appartenant à l’ordre féerique et céleste. Maître incontesté de la magie blanche, il se consacre aussi à la découverte de l’élixir de longue vie et de la pierre philosophale. L’enchanteur a le pouvoir de faire des choses merveilleuses, il opère des prodiges et produit des effets surprenants. On dit qu’il est vénéré par le peuple et célébré par les poètes tandis que le sorcier est méprisé. Ce dernier est humain et ne veut que le mal et la destruction de son prochain. Il excelle dans l’art de fasciner et de jeter des sorts. Serviteur de l’esprit malin, il invoque des forces diaboliques et infernales, empoisonne et ensorcelle. Les démons instruisent et servent le sorcier qui se consacre à un art redoutable : la magie noire. On le dit méchant, trompeur, vendu aux puissances de l’enfer et très difficile à découvrir car il use de maléfices et de pactes avec le diable. Le devin quant à lui, prédit ce qui doit arriver et découvre tous les secrets cachés. Il révèle l’invisible, lit dans le passé, le présent et l’avenir. On le dit capable de réduire le malheur et de prévenir l’infortune grâce à ses connaissances des sciences occultes et à divers procédés divinatoires tels que l'astrologie, la chiromancie, l'interprétation des songes, l’astrologie, la cartomancie, les sortilèges, la boule de cristal… Que vous soyez enchanteur, magicien ou devin, sachez qu’il faut faire bon usage des arts de la magie. Ne vous laissez pas subjuguer par ceux qui ont commerce avec le diable, soyez de bon conseil pour lutter contre le mal et empêcher les mauvais présages. Agissez en magicien éclairé ce n’est pas sorcier !

The Crystal Ball, 1902 - John William Waterhouse.


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